Guyane : Six pirogues destinées à l’orpaillage illégal interceptées par la Section de recherches de Cayenne

© DR

Guyane : Six pirogues destinées à l’orpaillage illégal interceptées par la Section de recherches de Cayenne

Début octobre 2025, une opération menée sur le fleuve La Comté a permis l’interception de six pirogues transportant du matériel destiné à l’orpaillage illégal. L’action, conduite par l’Antenne du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (AGIGN) de Cayenne et la Brigade fluviale et nautique (BFN) de Matoury, s’inscrit dans le cadre du dispositif Harpie de lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane.


Dans la nuit du 7 au 8 octobre 2025, les gendarmes ont mis en place un dispositif d’interception sur le fleuve, dont la navigation nocturne est interdite. Vers minuit, un convoi de huit pirogues a été repéré. Six d’entre elles ont pu être stoppées, dont une a coulé en raison d’une surcharge. Les embarcations transportaient environ cinq tonnes de matériel destiné à des sites d’orpaillage illégal du nord-est du territoire.

Un piroguier et un passager ont été interpellés et placés en garde à vue par la Section de recherches de Cayenne. Le piroguier a ensuite été condamné à 18 mois d’emprisonnement avec incarcération immédiate, assortis d’une interdiction du territoire français pendant dix ans et de la confiscation des scellés. Le passager, soumis à une obligation de quitter le territoire français, a été placé au Centre de rétention administrative, avec une interdiction de retour de cinq ans.

Cette opération intervient moins d’une semaine après une précédente action menée le 1er octobre par la brigade de Mana et des renforts de Saint-Laurent du Maroni. Ce contrôle, effectué au point kilométrique 248, avait permis la saisie et la destruction d’environ cinq tonnes de matériel et l’interpellation de deux personnes. L’une d’elles, une ressortissante brésilienne, a été jugée le 15 octobre pour complicité d’exploitation d’une mine d’or sans titre.

La gendarmerie de Guyane, appuyée par les forces armées, poursuit ces opérations régulières destinées à perturber les filières logistiques alimentant les sites d’orpaillage illégal, un phénomène identifié comme une priorité dans la lutte contre les atteintes à l’environnement et à la souveraineté du territoire.