Polynésie : La ministre du Travail et des Solidarités reçue par Jean-François Carenco

Polynésie : La ministre du Travail et des Solidarités reçue par Jean-François Carenco

En mission à Paris, la ministre du Travail et des Solidarités du gouvernement polynésien, Virginie Bruant, a été reçue lundi par le ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco, et sa directrice adjointe de cabinet, Raphaëlle Epstein. Au programme de l’entretien : réforme de l’apprentissage ou encore violences intrafamiliales, Virginie Bruant étant aussi en charge de la condition féminine.

« Nous avons évoqué des dossiers que nous portons en Polynésie française, à savoir la réforme de l’apprentissage, les dispositions sur l’adoption, car nous souhaitons la réglementer un peu mieux. Nous sommes également dans l’attente d’un décret avant la fin de l’année. Il est essentiel que le ministère des Outre-mer soit au courant de ces sujets et puisse assurer un suivi attentif », a expliqué dans un communiqué la ministre du Travail et des Solidarités en Polynésie, Virginie Bruant. 

Sur les violences intrafamiliales, « une priorité que porte le gouvernement polynésien », assure-t-on : « Nous avons constaté qu’il en était de même en métropole. Nous avons donc demandé à intégrer la campagne nationale pour qu’elle ait un véritable écho en Polynésie française. Tout cela, en plus des actions que nous pourrions mener », a précisé Virginie Bruant. « Il faut que nous y allions ensemble avec l’État, pour être plus forts » a ajouté la ministre.

Selon Virginie Bruant, les femmes victimes de violence en Polynésie « sont victimes d’une double peine ». « Non seulement elles se font taper dessus mais de surcroît, c’est elle que l’on sort du foyer pour les isoler. Alors certes, c’est pour qu’elles soient en sécurité mais du coup les enfants sont déscolarisés car le foyer d’accueil n’est pas forcément dans la commune où elles résident. Et pendant ce temps-là l’auteur des faits reste tranquillement chez lui. Cela me choque. La directrice adjointe de cabinet du ministre délégué chargé des Outre-mer me disait qu’à Lilles, les juges testent une nouvelle formule ou c’est l’auteur des faits qui est sorti du domicile. Il faut que l’on réfléchisse à cela et que nous fassions évoluer nos mentalités sur le sujet » a-t-elle affirmé.

En maraude avec le SAMU social

Après cet entretien, la ministre a assisté aux travaux des Assises nationales du placement judiciaire. Un sujet qui intéresse la Polynésie au premier chef : « Peu de personnes le savent, mais nous avons 2 400 enfants sous mesure de protection judiciaire en Polynésie française. Dont plus de 800 qui sont placés. C’est énorme ! C’est une question majeure », a martelé la ministre des Solidarités. Ces Assises ont permis la présentation d’actions dans ce domaine dont elle compte bien s’inspirer. Là encore, Virginie Bruant milite pour une coopération étroite sur le sujet.

Mardi, dans l’après-midi, la ministre polynésienne aura une réunion de travail avec le SAMU social, structure qui n’existe pas en Polynésie française, même si un bureau des sans-abris a été ouvert dernièrement au sein de la direction des Solidarités, de la Famille et de l'Égalité (DSFE). Réunion suivie de 20h à 23h, d’une maraude à laquelle participera la ministre avec les équipes mobiles du SAMU dans Paris : « C’est important que nous allions sur le terrain avec eux pour voir ce que l’on peut adapter chez nous », a-t-elle indiqué.