Avenir de la Nouvelle-Calédonie. Sébastien Lecornu : « On a un rapport à la décolonisation différent »

Alors que plusieurs délégations politiques calédoniennes, indépendantistes et non indépendantistes, ont travaillé sur les conséquences du oui et du non au référendum d’indépendance, à l’invitation du Premier ministre et du ministre des Outre-mer, la rédaction d’Outremers360 a interrogé les principaux acteurs de cette semaine calédonienne.

Pour clôturer cette émission spéciale, Outremers360 a fait le bilan de cette semaine calédonienne avec le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu. Ce dernier revient sur la teneur des échanges et des discussions qui ont eu lieu durant ces journées calédoniennes et sur sa méthodologie de travail sur les conséquences du oui et du non à l’indépendance pour entretenir le dialogue entre toutes les parties de l’avenir institutionnel calédonien. 

Le ministre explique également, et plus en détail, la période de transition qui s’ouvrira après le référendum du 12 décembre prochain. Sur cette date d’ailleurs, Sébastien Lecornu en assume le choix : « J’ai écouté tout le monde (…). Il n’y a pas de consensus puisque l’Union calédonienne n’a pas validé la date du 12 décembre 2021 mais l’Union calédonienne a compris en convergence ce que nous souhaitions faire dans le calendrier global avec la période de transition, qui eux la demandaient », assure-t-il. « Ça fait globalement une proposition gouvernementale équilibrée qui traduit bien les discussions qu’on a eu ». 

Sur un terrain plus mémoriel, le ministre a expliqué son rapport à l’histoire de la colonisation, une histoire qui a par ailleurs mené la Nouvelle-Calédonie vers ce processus de décolonisation. « On a un rapport à la colonisation et à la décolonisation qui est différent » assure ainsi le ministre. « Quand je vois que la République a pu abîmer certaines promesses, ou faire du mal à un territoire ou à des générations de ce territoire (…), cela me rend conscient de voir qu’il y a des blessures à réparer ». « La République est belle quand elle est capable de regarder son histoire en face », insiste-t-il.