Mayotte : Face à l’intensification du nombre de cas autochtones de Chikungunya, l’Agence Régionale de Santé déclenche le niveau 2B du plan ORSEC

© Mayotte Hebdo

Mayotte : Face à l’intensification du nombre de cas autochtones de Chikungunya, l’Agence Régionale de Santé déclenche le niveau 2B du plan ORSEC

L’Agence Régionale de Santé (ARS) de Mayotte a annoncé ce vendredi l’activation du niveau 2B du plan ORSEC chikungunya, en réponse à la multiplication des cas autochtones sur le territoire. Cette décision a été prise en concertation avec le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville.



La situation épidémiologique actuelle, marquée par une intensification de la circulation virale et un risque d’épidémie dans les semaines à venir, justifie cette montée en vigilance. Le niveau 2B correspond à une phase de lutte renforcée, avec un accent mis sur la salubrité publique et la mobilisation des collectivités locales.

Parmi les mesures prévues figurent : le renforcement des opérations de démoustication sur l’ensemble du territoire ; la mise en œuvre d’actions conjointes avec les communes et intercommunalités (ramassage des déchets, entretien des espaces publics, sensibilisation des habitants) ; la préparation de renforts humains et logistiques en cas d’évolution épidémique ; l’augmentation des capacités de diagnostic biologique ; la surveillance des stocks de produits de prévention (répulsifs, moustiquaires) ; la mobilisation des établissements de santé pour prévenir la propagation du virus.

Le chikungunya est une maladie virale transmise par les moustiques, provoquant fièvre, douleurs articulaires et, dans certains cas, des formes graves, notamment chez les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies chroniques et les nouveau-nés.
L’ARS rappelle l’importance de l’assainissement des espaces de vie pour limiter la prolifération des moustiques : suppression des eaux stagnantes, couverture des récipients d’eau et élimination des déchets sont autant de gestes essentiels.

L'ARS rappelle qu'il est possible de se faire vacciner contre le chikungunya sur le territoire de Mayotte. Le vaccin IXCHIK est recommandé afin de lutter contre les formes graves de la maladie, sur prescription médicale, pour les personnes comorbides âgées de 18 à 64 ans.
L’agence appelle à la vigilance et à la responsabilité collective pour contenir la propagation de la maladie. 


 

Damien CHAILLOT