Le mois sacré de ramadan a débuté hier sur le territoire. Durant un mois, les fidèles vont respecter cette période spirituelle et de privations qui permet la purification et la pénitence. Néanmoins, le livre saint déconseille de pratiquer le jeûne en cas de risque pour la santé. C’est notamment le cas pour les femmes enceintes. Un article de notre partenaire France Mayotte Matin.
Il est parfois difficile de concilier pratique de sa foi et protection de sa santé. Si le mois sacré de ramadan constitue l’un des 5 piliers de l’Islam, il s’avère être une période éprouvante pour le corps. Le Coran déconseille d’ailleurs de pratiquer le jeûne en cas de risque pour la santé. C’est le cas des femmes enceintes avec des risques pour la mère et/ou l’enfant. À travers le Réseau périnatal de Mayotte, le corps médical de l’île recommande aux femmes enceintes et allaitantes de ne pas pratiquer le jeûne. En effet, la privation d’eau et de nourriture comporte des risques tels que la déshydratation, des carences alimentaires, un accouchement prématuré, un retard de croissance pour le foetus, ou encore une diminution du liquide amniotique. Le corps médical conseille à toutes les femmes enceintes et allaitantes de s’hydrater, d’adopter un rythme de 3 repas et de privilégier certains aliments riches en vitamines.
Il est également important de bien se reposer, d’éviter les aliments trop sucrés et de prendre le temps de manger. Avant d’entamer le ramadan, il est ainsi indispensable de demander l’avis aux professionnels de santé et de se rapprocher des instances religieuses pour connaître les alternatives au jeûne. À noter également que depuis lundi, toutes les personnes âgées de plus de 18 ans, y compris les femmes enceintes à partir du deuxième trimestre de la grossesse peuvent se faire vacciner. Le Grand cadi a d’ailleurs communiqué sur le fait que les fidèles peuvent se faire vacciner pendant ce mois saint.
L’injection n’est pas contraire à l’Islam et reste le seul moyen efficace pour lutter contre l’épidémie. Être vacciné ne dispense pas de respecter les gestes barrières, les personnes vaccinées pouvant être porteuses du virus et le transmettre.
Pierre Bellusci
