En outre-mer, les écosystèmes marins sont parmi les plus riches du monde mais aussi les plus menacés. Sans collecte et traitement, les pollutions, les rejets non-traités peuvent impacter les fleuves, les rivières, l’environnement et la mer nourricière. De l’océan Indien à l’océan Pacifique en passant par les Antilles et la Guyane, les filiales d’outre-mer de SUEZ, de par leurs activités de gestion de l’eau et des déchets, contribuent à la préservation de l’océan et participent à la protection de leur environnement.
Les territoires d’outre-mer abritent 20% des atolls et 10% des récifs coralliens mondiaux. Le lagon calédonien par exemple avec ses 1 600 km de barrière de corail et sa superficie de plus de 24 000 km2 est l’un des plus grands lagons du monde. Il est riche de 20 000 espèces marines et de plus de 1 600 espèces de poissons, tortues, raies manta, baleines etc.
Mais les outre-mer sont aussi en première ligne face aux impacts du changement climatique sur l’océan et développent des solutions innovantes tout en s’appuyant sur des savoir-faire ancestraux comme le « rahui » polynésien ou d’autres « solutions fondées sur la nature » (SFN). Il y a urgence à poursuivre les actions mises en oeuvre et à proposer des réponses d’atténuation et d’adaptation pour ces territoires.
Protéger l’océan avec des actions de la terre à la mer
Parmi ces actions : la préservation de la ressource en eau, le traitement des eaux usées et des rejets dans la nature, la gestion des déchets mis en oeuvre depuis 48 ans par la Société Martiniquaise des Eaux en Martinique, depuis 40 ans par SUEZ Recyclage et Valorisation à La Réunion et les autres filiales du groupe SUEZ en outre-mer.

Des infrastructures de collecte et traitements des eaux usées de très haute performance (traitement membranaire ou traitement par boue activée classique) existent sur le grand Nouméa (communes de Nouméa, Le Mont Dore, Dumbéa). Les boues produites par ces stations d’épuration sont compostées (Unité de compostage de Karenga), puis le compost est valorisé en agriculture ou en re-végétalisation. Ces infrastructures, exploitées par la Calédonienne des Eaux, contribuent à la préservation du lagon.
Protéger l’océan c’est protéger les ressources en eau
L’océan permet de produire de l’eau contribuant ainsi au soutien de l’économie des territoires et à la protection de la santé des populations. Des unités de dessalement ont été construites par la Polynésienne des Eaux à Bora Bora mais également en Nouvelle-Calédonie. Pour préserver les nappes phréatiques et faire face au stress hydrique, des unités de dessalement d’eau de mer par osmose inverse ont ainsi été installées par la Calédonienne des Eaux et Aqua Nord, filiales de SUEZ, notamment sur l’île d’Ouvéa et l’île des Pins. L’expertise développée par la Calédonienne des Eaux lui a ensuite permis de répondre aux besoins de ses voisins du Pacifique notamment aux îles Kiribati et aux Tuvalu avec des unités solaires de dessalement.
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SUEZ solarise également ses UCD® (Unités Compactes Décentralisées) : des usines de production d’eau potable compactes, préfrabriquées et modulables permettant de répondre et de s’adapter rapidement aux besoins spécifiques des territoires.
La Calédonienne des Eaux installe depuis 2013 des stations compactes de traitement d’eau aux îles Fidji, composées de plus de 300 îles dispersées où seulement 20% de la population bénéficiaient d’un accès à un réseau d’eau public. Avec les UCD® mis en service sur 10 sites à la demande de la Water Authority of Fiji, l’opérateur national de l’eau et de l’assainissement, ce sont désormais 250 000 personnes qui peuvent être alimentées en eau potable.
Des UCD® que l’on retrouve également en Guyane, en Polynésie française à Moorea et prochainement aux îles Marquises.

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Pour préserver la ressource en eau, certains territoires réutilisent leurs eaux usées traitées pour des usages non domestiques. Ainsi, l’île de Bora Bora en Polynésie française a été la première île du Pacifique à utiliser l’ultrafiltration, un traitement membranaire de haute technologie, qui lui permet de réutiliser ses eaux épurées pour des besoins industriels. L’essentiel de cette eau est destiné à l’arrosage des espaces verts des nombreux hôtels de la « Perle du Pacifique » mais également à la protection incendie ou au nettoyage des bateaux.
Protéger l’océan c’est protéger la qualité de vie et la santé des populations
La protection des océans se joue d’abord sur terre. Selon le Partenariat Français pour les Déchets « 80 % des déchets des océans proviennent de la terre ». Chaque déchet collecté ou valorisé à terre est donc un déchet de moins en mer.
Par ses activités de collecte, de tri et de recyclage des déchets, de traitement des eaux usées, le Groupe SUEZ contribue à la préservation de l’océan. Sur l’île de La Réunion, SUEZ Recyclage et Valorisation, qui gère le traitement des déchets pour le syndicat mixte de traitement des déchets du Nord et de l’Est de La Réunion (SYDNE), a construit un centre de valorisation multi-filières, INOVEST, sur la commune de Sainte-Suzanne. Ce site, « le plus moderne du monde en milieu tropical » doit atteindre un taux de valorisation record de 72%. « Moderne, innovant et évolutif, c’est un concentré technologique qui permet de donner une seconde vie aux déchets, soit en matière recyclable, soit en compost, soit en combustible solide de récupération ».

Eviter les rejets non-traités dans la nature est essentiel pour l’environnement et la santé. Un assainissement efficace permet de réduire les déversements nocifs dans les rivières, les zones côtières, les lagons et la mer. En renforçant les stations d’épuration et en adaptant les systèmes aux réalités locales, les territoires limitent les impacts sanitaires et écologiques.
En Martinique, le programme CARIBSAN développe une Solution Fondée sur la Nature (SFN) pour assainir les eaux usées sur la station de traitement de Taupinière au Diamant. Elle se base sur un système d’épuration naturelle, inspiré du fonctionnement des écosystèmes des zones humides.


En Nouvelle-Calédonie et en Polynésie, c’est une solution innovante du Groupe SUEZ qui a été déployée : la Sewer-Ball®, une balle qui, lancée dans les réseaux d’assainissement, détecte les anomalies même dans les réseaux les moins accessibles permettant de gagner du temps sur les interventions et les travaux à réaliser.
Les populations d’outre-mer sont en première ligne du changement climatique et doivent donc renforcer leur résilience face aux événements climatiques extrêmes.
En Martinique, la Société Martiniquaise des Eaux (SME) participe ainsi chaque année à l’exercice Caribe Wave pour tester son plan de continuité d’activité (PCA) et son fonctionnement en cellule de crise en cas de catastrophe naturelle majeure afin d’assurer la sécurité de ses 200 collaborateurs et de sécuriser ses sites. Comme le souligne Karine Julienne, cheffe de projet en charge de la gestion Sûreté crise et astreinte à la SME, « le tsunami est un risque majeur qui nous concerne, aussi bien que les cyclones et les séismes. « Jou malè pa ni pwan gad* (Le jour du malheur c’est trop tard)» : plus on s’exercera et plus nous aurons les bons réflexes lorsque pourrait survenir un tsunami ou autre catastrophe naturelle ».
Protéger l’océan c’est protéger l’avenir
Dans les territoires d’outre-mer, l’océan est un pilier de la vie économique et sociale. Il nourrit les populations, soutient des secteurs clés comme la pêche, le tourisme ou les activités portuaires, et joue un rôle essentiel dans l’équilibre environnemental. Mais au-delà de son utilité il est également profondément ancré dans l’histoire et la culture ultramarines. Pour le protéger, l’éducation à la protection de l’environnement marin est un levier essentiel. Sensibiliser les élèves c’est former les gardiens de l’océan de demain. En mobilisant les populations à travers des actions locales et des associations, c’est toute une société qui peut défendre ce bien commun vital.
Pour Informer et sensibiliser les enfants dès leur plus jeune âge - les citoyens de demain - la Polynésie française a créé des « aires marines éducatives », un concept né en 2012 sur l’île de Tahuata aux Marquises. Le lycée de Bora Bora a obtenu le label « aire marine éducative » avec le soutien notamment de la Polynésienne des Eaux mais également de la commune, du CRIOBE* et de l’association Ia Vai Ma Noa Bora Bora. Quatre élèves du lycée présenteront leur aire marine à l’UNOC-3 à Nice.

Pour protéger le lagon de Bora Bora, la commune, la Polynésienne des Eaux, le CRIOBE* et l’association Ia Vai Ma Noa Bora Bora mènent depuis 2019 une étude globale de l’état environnemental du lagon avec le programme Bora Biodiv. Le projet Bor’acoustic consistera ensuite à doter l’île d'une plateforme de suivi en temps réel de l'état biologique et physico-chimique du lagon et de la pollution sonore engendrée par l’activité nautique afin de protéger l’écosystème de la « Perle du Pacifique » qui célèbre en 2025 ses 25 ans de labellisation Pavillon Bleu. Les 2 programmes ont été labellisés « La Mer en commun » dans le cadre de l’Année de la Mer.
En Nouvelle-Calédonie, la Calédonienne des Eaux et ses collaborateurs sont engagés depuis treize ans au sein de l’association SOS Mangroves NC. La mangrove est un élément précieux de la protection du littoral et de l’environnement : elle limite l’érosion du trait de côte, atténue l’impact des tempêtes et des cyclones, joue le rôle de nurserie pour les jeunes poissons du lagon et, comme le rappelle Monik Lorfanfant, présidente de l’association, « c’est le plus important puits de carbonne des forêts existantes. La mangrove retient cinq fois plus de carbone qu’une forêt traditionnelle ».
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Protéger l’océan c’est bien sûr aussi débarrasser les plages et sites de baignades des déchets avec des mayouri* organisés par l’association Green Days en Guyane en partenariat avec la Société Guyanaise des Eaux. Sur l’île de La Réunion, cinq acteurs locaux, dont SUEZ, ont créé l’association Plastik’Akoz pour limiter le recours au plastique à usage unique.
Protéger l’océan est une responsabilité globale. Les outre-mer français et les territoires insulaires sont en première ligne mais c’est toute la planète qui est concernée. Agir concrètement aujourd’hui c’est gérer de manière durable l’océan et ses ressources marines pour protéger la qualité de vie et la santé des populations.
La troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan s’achève aujourd’hui à Nice avec de nombreux engagements : tout un symbole pour les outre-mer français, la ville de Nice étant jumelée avec Nouméa en Nouvelle-Calédonie et Papeete en Polynésie française. A l’occasion de ce jumelage, une course de va’a (pirogue), le bateau traditionnel des peuples du Pacifique avait été organisée entre Nice et Villefranche-sur-Mer.
Pour en savoir plus sur l’engagement Océan de SUEZ en outre-mer