Miss France 2025, Angélique Angarni-Filopon, première Martiniquaise à avoir remporté la couronne en décembre dernier, va passer le relais ce samedi soir au Zénith d’Amiens. Parmi les 30 prétendantes à l’écharpe nationale, sept Miss des Outre-mer qui comptent bien tirer leur épingle du jeu. Mais l’une d’elles succèdera-t-elle à Angélique Angarni-Filopon ?
Depuis quelques années déjà, l’intelligence artificielle dresse le potentiel classement final. C’est plus précisément le cabinet Avisia qui livre ses prédictions depuis 2022. Et cette année : deux ultramarines tirent leur épingle du jeu : Miss Tahiti, Hinaupoko Devèze, et Miss Guadeloupe, Naomi Torrent. Les deux jeunes femmes sont prédites dauphines de Miss Nord-Pas-de-Calais qui serait, selon le cabinet, grande gagnante.
Mais l’IA peut se tromper. En effet, le cabinet n’avait pas prévu les victoires d’Ève Gilles en 2023, ni celle d’Angélique Angarni-Filopon en 2024. Avisia avait toutefois vu juste lors de l’élection de la Guadeloupéenne Indira Ampiot.
Le cabinet dit analyser les différentes interactions sur les réseaux sociaux, dont plus de 65 000 commentaires, et leurs tonalités. L’IA se penche aussi sur les données sociodémographiques des régions, leurs scores dans les 15 dernières élections ou encore, la puissance de leur vote. Nouveauté cette année : l’IA du cabinet Avisia s’est aussi intéressée aux prises de paroles des candidates.
Reste que les douze finalistes ont déjà été choisies ce jeudi, et seront révélées ce samedi soir. En attendant, Outremers360 refait un point sur les sept candidates ultramarines.
Naomi Torrent, Miss Guadeloupe. Du haut de ses 30 ans, Naomi Torrent est la doyenne des candidates. Cette analyste financière d’1,77m, originaire de Basse-Terre, est passionnée de chant et d’écriture. Elle souhaite s’engager contre la maladie d’Alzheimer. « Ma grand-mère maternelle, qui était le pilier de ma famille, a été atteinte par la maladie d’Alzheimer assez jeune. Elle a eu quinze enfants et ils ont tous été ses aidants », confie-t-elle.
Naomi Torrent est indéniablement parmi les favorites du concours. Il faut rappeler que la Guadeloupe, terre de champions, est aussi terre de Miss et sait se mobiliser pour porter ses couleurs et ses candidates. Si Naomi est sélectionnée parmi le top 12, nous ne serions pas étonnés qu’elle décroche sa place dans le top 5, et pourquoi pas plus ?
Alicia Mertosetiko, Miss Guyane. Étudiante en deuxième année de BTS Professions Immobilières, Alicia Mertosetiko, 1,72m, est originaire de Rémire-Montjoly. Cette handballeuse de 20 ans défend naturellement le sport et surtout, les infrastructures sportives pour les communes de son département. Si elle ne fait pas partie des grandes favorites, Miss Guyane a tapé dans l’œil de certains comptes experts en la matière. De quoi espérer succéder à Alicia Ayliès, première et unique Miss Guyane couronnée Miss France.
Léaline Patry, Miss Martinique. Étudiante en stylisme, la jeune femme de 21 ans, 1,71m, est originaire du François. Elle est passionnée par la peinture, la mode naturellement et les personnes âgées. « Des livres ouverts » pour la jeune femme qui défend la transmission transgénérationnelle. Une cause qu’elle nourrit pour l’avoir vécue : il y a cinq ans, Léaline Patry a perdu son grand-père des suites d’un cancer des poumons.
Évidemment, Léaline Patry a l’ambition de succéder à sa compatriote martiniquaise. « Je mentirais si je niais la pression de succéder à Angélique. Mais je suis consciente qu’elle et moi sommes des personnes qui n’ont pas le même âge, pas le même vécu. On a toutes notre différence à apporter, notre personnalité aussi, et c’est ça que je trouve beau dans cette aventure », a-t-elle confié à nos confrères de Télé Loisirs.
Hervian Kamillat, Miss Mayotte. Originaire de Ouangani, Hervian Kamillat, 24 ans et 1,73m, est étudiante en Droit. Si son élection le 30 août dernier au Pôle culturel de Chirongui a suscité une polémique, la Mahoraise fait partie des révélations et pourrait bien créer la surprise samedi soir. Hervian Kamillat rêve de « faire évoluer, insuffler une nouvelle dynamique et révéler toute la richesse culturelle et la beauté mahoraise ». Nul doute donc qu’Hervian Kamillat et là pour faire briller son île et la porter aussi loin possible dans ce concours.
Juliette Collet, Miss Nouvelle-Calédonie. Âgée de 23 ans et originaire de Nouméa, Juliette Poawe Collet fait aussi figure de favorite parmi les Miss Outre-mer. La candidate est souvent citée dans les prédictions pour, au minimum, intégrer le top 12. Diplômée en biologie marine et gestion des risques naturels, Miss Nouvelle-Calédonie est appréciée pour son humour et son énergie. « J’aime bien briller, je suis un petit soleil ».
Celle qui s’est lancée dans un concours de beauté « par curiosité » rêve de devenir reporter et a d’ailleurs fait ses premiers pas au micro de Nouvelle-Calédonie La 1ère. Si elle est élue, elle souhaite justement défendre la cause du secours à la personne en cas d’urgence. Constatant l’engouement autour de la jeune femme, au-delà de son archipel natal, Juliette Collet pourrait bien devenir la deuxième calédonienne à remporter la couronne, 47 ans après Pascale Taurua.
Priya Padavatan, Miss Réunion. Originaire de Bras-Panon, commune de l’Est de La Réunion, Priya Padavatan est étudiante en deuxième année de licence de droit. Âgée de 19 ans, et mesurant 1,70m, Miss Réunion brille par sa singularité et ses origines indiennes-réunionnaises fièrement portées. La jeune femme, qui défend la cause de l’accès à la Justice, fait partie des « outsiders » du concours, ces candidates qui peuvent créer la surprise et s’imposer grâce à leur personnalité.
Hinaupoko Devèze, Miss Tahiti. Avec son mètre 82, Hinaupoko Devèze est, avec Miss Bourgogne, la plus grande de la promotion. Âgée de 23 ans, cette native de la commune de Mahina revendique ses racines marquisiennes. Elle connaît aussi très bien la Nouvelle-Calédonie et le Gard, où le petit village qui l'a vue grandir entend bien l’encourager. Sa cause : la santé mentale. En 2021, la Miss confie avoir fait un burn-out, qui la pousse à étudier la psychologie après une licence de droit.
Hinaupoko Devèze, secrétaire administrative, organisatrice de séjours et mannequin, fait partie des grandes favorites de l’élection. Un avantage mais aussi un inconvénient : la jeune femme a dû faire face, avec brio, à des rumeurs malveillantes pendant la préparation au concours. Elle peut toutefois compter sur le soutien des Polynésiens qui, cette année, croient en ses chances. La dernière tahitienne à avoir bénéficié d'une telle mobilisation des Polynésiens était... Vaimalama Chaves.























