Martinique : L'athlète guyanais Dany Dann, champion d'Europe de Break Dance en visite sur le territoire

© Facebook Dany Dann

Martinique : L'athlète guyanais Dany Dann, champion d'Europe de Break Dance en visite sur le territoire

Champion de France, d’Europe et du Monde de Break Dance, athlète sélectionné pour les jeux Olympiques 2024, le danseur guyanais, bboy Dany Dann de son nom de scène, Danis Civil de son vrai nom, était en visite en Martinique afin de rencontrer les danseurs du territoire et partager sa passion et son expérience. À cette occasion, nos partenaires de Radio Péyi ont interrogé le danseur originaire de Saint-Laurent-du-Maroni sur son mode de vie et son travail.



Numéro un français, multiple champion de France, d’Europe et du Monde, membre de l’élite du break dance mondial et de l’équipe de France de breakdance qui défendra les couleurs tricolores aux Jeux olympique pour l’entrée de la discipline dans la compétition, le Guyanais Dany Dann prépare les jeux de Paris 2024.
Actuellement, c’est en Martinique que le danseur de breakdance de 35 ans a posé ses valises, pour aller à la rencontre des danseurs du territoire et partager son expérience, notamment avec des jeunes du Lamentin autour du breakdance et du bèlè, danse traditionnelle martiniquaise.

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Partageant un moment avec nos partenaires de Radio Péyi, Danis Civil est revenu sur son attachement à ses origines, source d’inspiration qui fait sa signature : « Je me sers de ma culture, je suis né en Guyane, il y a une multitude d’ethnie, donc je me nourris de ça. C’est ce qui fait aussi que mondialement, on est connu, parce qu’en fait, on est différent des autres danseurs. Comment je bouge, c’est flexible, il y a beaucoup de groove, beaucoup de dansé. La Dancehall m’a beaucoup aidé, ça m’a beaucoup relâché, le zouk pareil. C’est compliqué de relier zouk et hip-hop, mais en fait, quand on est danseur, on arrive à avoir ce truc-là, parce qu’en fait il y a un bougé que le zouk a, que dans le hip-hop il n’y a pas. DU coup, faire le lien, c’est être différent, moi j’ai réussi à faire ça. Un exemple, un danseur des pays de l’Est, il ne va pas avoir ce même coup de bassin qu’un Antillais, donc moi, je vais utiliser ça (…) Pour moi, c’est de la chance, c’est mettre en avant mes origines, mettre en avant ma culture, et je me renouvèle à chaque fois ».

Avec l’objectif des Jeux olympiques dans quelques mois, c’est l’entraînement et la mise en condition qui prime, poursuit le danseur guyanais : « Aujourd’hui, j’ai intégré le pôle Insep (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance), je vis à l’Insep la semaine et je rentre chez moi le weekend dans le Sud de la France. La semaine, je me concentre à 100% sur mes entraînements. Quand je suis à l’entraînement, je suis Bboy Dany Dann, je m’entraîne à peu près 5 à 6 heures par jours, je mange en fonction, je fais tout en fonction, je prends soin de moi, kiné, massage récup, infirmier, tout est fait pour qu’on puisse exercer à 100% de notre potentiel. Mais une fois que ma journée est faite, je redeviens Dany, je joue aux jeux-vidéo, je vais boire des verres avec mes amis, pas d’alcool, mon hygiène de vie est bien, je dors suffisamment, j’écoute de la dancehall, du zouk, je suis un guyanais, donc tout comme un antillais, ça me plait, je reste moi-même, mais une fois que je rentre dans ma partie compétition, je redeviens bboy, j’ai tout, le style vestimentaire, tout ce qui va avec la culture hip hop ». 

 

Damien CHAILLOT