Lutte contre les sargasses en Guadeloupe : Utilisation d’un drone pour affiner les prévisions à Marie-Galante

Des sargasses échouées à Marie-Galante ©Département de Guadeloupe

Lutte contre les sargasses en Guadeloupe : Utilisation d’un drone pour affiner les prévisions à Marie-Galante

En Guadeloupe, Météo France teste actuellement un drone de surveillance pour renforcer la lutte contre les échouements de sargasses. Ce nouvel outil technologique, baptisé Boréal, est mis en œuvre depuis l’aérodrome de Grand-Bourg, à Marie-Galante.

Développé par la société toulousaine Boréal, ce drone-avion d’une envergure de 4,29 mètres est déployé pendant deux semaines dans le cadre d’une expérimentation. Il survole le large de l’île afin de détecter et d’observer les bancs de sargasses dérivant en mer. Les vols sont supervisés depuis la tour de contrôle de l’aérodrome. L’objectif est d’obtenir des données complémentaires aux images satellites utilisées par Météo France pour anticiper les arrivées de ces algues brunes sur les côtes.

Warren Daniel, ingénieur d’étude et de développement à la direction Météo France Antilles-Guyane, précise au micro de nos confrères de Guadeloupe la 1ère : « Le drone est stabilisé en altitude, il va monter à 1500 mètres, parcourir 100 km, pour essayer d’aller au milieu de l’Atlantique, pour faire correspondre nos images satellitaires Météo France, où on a détecté des sargasses ».

Le drone Boréal présente l’avantage de pouvoir voler dans des conditions météo difficiles, notamment en cas de vent ou de pluie, ce qui améliore la continuité des observations. Ces dernières sont essentielles pour affiner les prévisions d’échouements.

Actuellement, Météo France propose des prévisions à 4 jours, 2 semaines, ainsi que des tendances à 2 mois. Toutefois, ces estimations nécessitent des ajustements pour gagner en précision et mieux répondre aux attentes des populations concernées. Warren Daniel souligne : « Cette mission nous a permis de collecter des données d’observation qui sont très importantes pour pouvoir comparer avec nos images satellitaires et notre modèle de dérive. Sans ça, on ne peut pas améliorer et affiner la pertinence de nos modèles ».

Cette expérimentation pourrait ainsi marquer une avancée significative dans la prévision et la gestion des épisodes d’échouement de sargasses aux Antilles. 

Damien Chaillot