Joan-Benjamin Gaba, vice-champion olympique en titre, est devenu champion du monde de judo en -73 kg, dimanche à Budapest en battant en finale le Brésilien Daniel Cargnin. De son côté, la Guadeloupéenne Sarah-Léonie Cysique a remporté le bronze chez les moins de 57 kg.
Il apporte à la France son premier titre de la compétition dans la capitale hongroise et sa troisième médaille après l'argent de Romain Valadier-Picard (-60 kg) et le bronze de Sarah-Léonie Cysique (-57 kg).
Pour s'offrir l'or, Gaba, 24 ans, est venu à bout d'adversaires relevés au cours d'une journée pleine et intense. « Pour être champion du monde, il faut être en capacité de battre les meilleurs. Pour le coup, c'est ce qu'il a fait donc c'est remarquable », s'est félicité son entraîneur Ludovic Delacotte.
En finale, il a eu le dernier mot sur Cargnin, médaillé de bronze aux JO de Paris l'été dernier, sur un waza-ari marqué au cours de la prolongation. Lors de ses cinq autres combats de la journée, le Français avait inscrit cinq ippons. Il avait réalisé une belle entrée en matière en écartant le Hongrois Daniel Szegedi grâce à son désormais célèbre kata-guruma, avant de battre le Kazakh Yesset Kuanov, récemment médaillé en Grand Slam, en 16e de finale.
Le Suisse Nils Stump, champion du monde en 2023, s'est ensuite dressé sur sa route mais Gaba n'a pas tremblé. Puis il s'est ouvert les portes des demi-finales en venant à bout de l'Emirati Makhmadbek Makhmadbekov, 5e mondial, au terme d'un combat d'une grande intensité de 8 min 09 sec.
Gaba a ensuite battu en demi-finale l'Italien Manuel Lombardo, double médaillé d'argent mondial, à l'issue d'une nouvelle prolongation. Hormis Teddy Riner, le dernier titre mondial d'un judoka français chez les hommes remontait au sacre de Loïc Piétri en 2013 (-81 kg).
De son côté, Sarah-Léonie Cysique (-57 kg) a battu dans la petite finale l'Ouzbèke Shukurjon Aminova après quasiment 6 min d'un combat acharné. Double médaillée olympique (2e à Tokyo, 3e à Paris), la Guadeloupéenne de 26 ans n'avait jamais réussi à se hisser sur un podium mondial. Elle a réparé cette anomalie samedi au terme d'une journée à rallonge où elle aura passé environ 32 minutes sur le tatami en cinq combats.
Avec AFP
