Guyane : L’hôpital de l’Ouest ouvre sa maison d’accompagnement psychosocial et d’insertion (MAPI)

Guyane : L’hôpital de l’Ouest ouvre sa maison d’accompagnement psychosocial et d’insertion (MAPI)

Le Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (Chog) a ouvert, dans le centre de Saint-Laurent du Maroni, sa maison d’accompagnement psychosocial et d’insertion (MAPI), a-t-on appris dans un communiqué. Il s’agit en fait d’un établissement similaire aux centres de réhabilitation psychosociale (CRPS), comme il en existe un à Cayenne.

« En accord avec la direction, nous avons repensé sa dénomination. Le terme de réhabilitation psychosociale, quand on n’est pas au fait, peut poser questions. Nous avons fait ce clin d’œil au célèbre logiciel puisque l’établissement doit permettre à ses usagers de reprendre leur route », explique Katia Benjamin, cadre de l’établissement. 

La structure, rattachée au pôle psychiatrie du Chog, s’adresse aux personnes de 18 à 60 ans souffrant de troubles psychiques sévères stabilisés. « L’indication est large car, dans l’ouest, nous manquons de structure post-hospitalisation. Le but est de permettre à la personne, une fois stabilisée, de reprendre le cours de sa vie ». L’orientation vers la MAPI sera généralement réalisée par le centre médico-psychologique (CMP).

Huit professionnels forment l’équipe d’accompagnement : une infirmière formée à la remédiation cognitive, un psychologue, un éducateur spécialisé, une aide médico-psychologique, une ASH traductrice, un médecin psychiatre à mi-temps, une secrétaire médicale et une cadre. Un second infirmier, une assistante sociale et un ergothérapeute doivent les rejoindre à terme. La structure peut accueillir douze personnes par jour pour des activités dans ses murs (18 rue Justin-Catayée) ou à l’extérieur.

« Le but est de travailler sur toutes les difficultés que peut laisser la maladie », poursuit Katia Benjamin. « Elles seront prises en charge par des techniques d’accompagnement spécifique, sous forme de programme. Ce peut être de l’éducation thérapeutique, de la psycho-éducation ou la gestion de la maladie. Ces outils aident la personne à prendre conscience de sa maladie et à apprendre à vivre avec. Lors de son admission, la personne va formuler ses motivations ; nous ferons un point sur les projets qu’elle veut mener ; ce peut être de l’insertion professionnelle, vivre dans son propre appartement… Nous réaliserons une évaluation, un bilan fonctionnel ; puis sera conçu un plan d’accompagnement avec des rendez-vous. Celui-ci peut être renouvelé pour une durée d’un an. Il peut être proposé un accompagnement de la famille pour l’aider à comprendre les troubles de la personne ».