Ce jeudi 2 décembre, une première rencontre entre l'intersyndicale à l'origine du mouvement de grève et les élus de Guadeloupe s'est tenue sur le campus de Fouillole. Après plusieurs heures de discussions, les deux parties se sont mis sur l'élaboration d'un accord de méthode pour déclencher les négociations
Après 15 jours de mobilisation et 3 heures de discussions, un premier contact a été établi entre les élus et les syndicats engagés dans le mouvement de contestation contre l'obligation vaccinale et le passe sanitaire. Une rencontre qui avait pour objectif de « mettre en place un accord de méthode pour sortir de cette crise». Durant cette rencontre, chaque représentant d'organisations qui composent ce collectif a pris la parole et exposé leurs revendications. A la sortie de cette réunion, c'est le porte-parole de l'UGTG Elie Domota qui a pris la parole. « Nous avons fait comprendre aux élus que la quasi-totalité des points de revendications relèvent également de l'intervention de l'Etat. Les élus se sont dits favorables pour travailler sur l'élaboration d'un protocole d'accord de méthode», a-t-il déclaré devant les militants rassemblés à l'extérieur. Les syndicats ont également conditionné la poursuite du dialogue à la participation d'une délégation interministérielle. « Il ne peut y avoir de négociations si le protocole d'accord de méthode n'inclut pas l'ensemble des parties prenantes à la négociation, en l'occurrence une délégation interministérielle et que l'Etat prenne sa part.» Selon Elie Domota, un projet d'accord de méthode actualisé sera transmis au cours de la journée de vendredi. Une nouvelle rencontre entre syndicats et élus pourrait prochainement se tenir pour valider cet accord de méthode. Toutefois dans l'attente de cette nouvelle rencontre pour valider l'accord de méthode de négociation, les syndicats ont appelé au maintien des barrages existants dans le département.
De leur côté, les élus ont exprimé leur satisfaction sur la tenue de cette rencontre. « Nous avons retenu deux choses importantes : la nécessité de mettre en place sans délai une méthode pour pouvoir engager rapidement les discussions et trouver des réponses et sur la nécessité de l'arrivée d'une mission interministérielle qui puisse prendre des responsabilités face à leur engagements qui concernent l'Etat. Les élus guadeloupéens prendront aussi leur part» a indiqué le sénateur de Guadeloupe Dominique Théophile à la fin de cette rencontre.
Couvre-feu maintenu dans certaines communes
Côté manifestations, si certains barrages ont pu être levés au cours de la nuit, comme le rond-point de Montebello à Petit-Bourg, débloqué par les gendarmes, la circulation reste encore impossible dans certaines communes.
Le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte, a par ailleurs décidé ce jeudi 2 décembre de maintenir le couvre-feu de 18 heures à 5 heures du matin jusqu'au mardi 7 décembre dans plusieurs communes «compte tenu de la poursuite des troubles à l’ordre public dans certaines communes de la Guadeloupe avec, notamment, l’interpellation d’individus armés, la persistance de rassemblements destinés à barrer les axes de circulation, d’incendies de barrages», a-t-il indiqué dans un communiqué.
