Le Tribunal arbitral du sport a annoncé lundi avoir rejeté l'appel de l'Agence mondiale antidopage (AMA), qui contestait la non-suspension de l'escrimeuse guadeloupéenne Ysaora Thibus après un contrôle positif à un agent anabolisant six mois avant les JO de Paris.
La fleurettiste, vice-championne olympique par équipes à Tokyo, avait été contrôlée positive à l'ostarine en janvier 2024 lors du Challenge international de Paris, une étape de la coupe du monde. Elle avait alors plaidé la contamination involontaire par des fluides corporels, causée par son conjoint, l'ancien escrimeur américain Race Imboden.
Cette thèse avait convaincu le tribunal disciplinaire antidopage de la Fédération internationale d'escrime qui avait levé sa suspension provisoire en mai 2024. Mais l'AMA avait relancé l'affaire quelques jours avant le début des JO de Paris en faisant appel de cette décision devant le TAS, tout en réclamant quatre ans de suspension. Il aura fallu près d'un an au TAS pour finalement trancher en faveur de l'escrimeuse.
« Il est scientifiquement établi que l'ingestion d'une dose d'ostarine similaire à celle ingérée par le partenaire de l'époque d’Ysaora Thibus était susceptible de laisser des quantités suffisantes d'ostarine dans la salive pour contaminer une personne en l'embrassant », explique le TAS dans un communiqué. « La présence d'ostarine n'était pas intentionnelle », a conclu le TAS.
Blessée à un genou pour son retour à la compétition aux Championnats d'Europe à Bâle en juin 2024, Ysaora Thibus avait été éliminée dès son entrée en lice en individuel aux JO de Paris. Et avec ses partenaires de l'équipe de France, elle avait été éliminée dès les quarts de finale de l'épreuve par équipes.
Avec AFP