©IRD/ M.Combe
Depuis le 1er octobre, l’institut de recherche IRD mène un projet de recherche sur la présence du virus de la Covid-19 dans les eaux usées. Il s’agit pour les chercheurs de suivre l’évolution de l’épidémie et d’anticiper une future vague épidémique.
Pendant une année, le projet « Epidémiologie environnementale du Covid-19 en Guyane française, porté par par un consortium IRD-CNRS, va s’atteler à relever des échantillons d’eaux usées du territoire. « Les personnes qui sont infectées par le virus, elles vont excréter le virus dans les selles, et donc le virus va se retrouver dans les eaux usées. On est capable de détecter la présence du virus dans les eaux usées à peu près deux semaines à trois semaines avant l’arrivée des premiers cas chez les médecins, dans les centres de soins, ou encore dans les hôpitaux. Donc l’intérêt du projet en fait c’est d’arriver à anticiper une réémergence de la maladie et donc à anticiper les futurs clusters et donc l’arrivée des cas à l’hôpital ou chez le médecin.» a déclaré la chercheuse de l’IRD Marine Combe à Guyane la 1ere.
Ce projet de recherche répond à un objectif triple : suivre l’évolution de l’épidémie et d’anticiper une future vague épidémique via le suivi de l’évolution de la charge virale présente dans les eaux usées, identifier la diversité génétique du virus qui circule en Guyane, utiliser les données cliniques et les données environnementales afin d’identifier de futures zones à fort risque d’émergence du Covid-19 en Guyane. A noter que des études similaires ont été menées dans plusieurs dizaines de pays mais également à Paris ou encore à Limoges.
Selon les premiers résultats de ce projet, Marine Combe souligne « qu’un petit peu plus de 40% des échantillons d’eau que nous avons prélevés sont positifs au Covid, c’est-à-dire qu’on retrouve la présence du Covid dans ces échantillons ». A ce jour, des prélèvements ont lieu dans plusieurs communes de Guyane : Kourou, Sinnamary, Apatou, Cayenne, Matoury, Rémire-Montjoly.