Dans un message posté sur X, le chef de l’État a longuement salué la décision du gouvernement de la Polynésie française qui a, vendredi soir, acté la transformation de son aire marine gérée en aire marine protégée, avec des zones de « protection stricte » parmi les plus vastes au monde.
« Avant la conférence de Nice sur l’Océan, la Polynésie française donne l’exemple en décidant de créer l’une des plus grandes aires marines protégées au monde, sanctuaire de baleines, dauphins, raies, requins et milliers d’espèces marines » a écrit Emmanuel Macron ce samedi soir sur X, veille de l’ouverture de la conférence des Nations unies sur l’océan.
Vendredi soir, en conseil des ministres, le gouvernement de la Collectivité autonome du Pacifique a en effet acté le passage de son aire marine gérée, Tainui Atea, en aire marine protégée de catégorie 6. D’abord un changement d’appellation qui permet un renforcement de la réglementation en vigueur et pourrait la rendre éligible à des financements internationaux, de l’UICN ou du Programme des Nations unies pour le développement.
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Devant la presse quotidienne régionale, Emmanuel Macron avait déjà salué cette décision. « Un acte fort, un cap pour la planète, un engagement de tous les Polynésiens » a renchéri le chef de l’État plus tard. « Je salue cette décision historique qui marque un tournant dans la protection de l’Océan Pacifique et dans l’engagement de la France pour la biodiversité ».
Ce classement reconnu à l’international s’accompagne de quatre zones des 5 millions de km2 de la ZEE polynésienne. La première, aux îles Gambier, à l’extrême-est de la Collectivité, et d’une superficie de 650 000 km², « s’ajoute à l’aire marine de Pitcairn de 834 334 km², constituant ensemble l’un des plus vastes ensembles marins protégés au monde, un bastion pour la vie marine du Pacifique », souligne le Président.
« Ce n’est qu’un début : les réflexions continuent en vue d’étendre cette protection de catégorie 2 aux archipels des Australes (sud) et des Marquises (nord-est) d’ici au 8 juin 2026 », a ajouté le chef de l’État qui assure, une nouvelle fois, que l’État donnerait « à la Polynésie les moyens pour surveiller ces zones ». L’annonce du gouvernement polynésien permet aussi à la France de défendre l’augmentation des aires marines protégées à 30% d’ici 2030.