L’athlète martiniquais Wilfried Happio a remporté la médaille d’argent au 400 m haies vendredi à Munich, lors des Championnats d’Europe d’Athlétisme.
Le Martiniquais natif de Bourg-la-Reine Wilfried Happio, médaillé d'argent européen du 400 m haies derrière l'intouchable Norvégien Karsten Warholm vendredi à Munich, a estimé que sa première médaille internationale venait récompenser « une année éprouvante, avec énormément de boulot et de confiance mutuelle avec mon entraîneur (Olivier Vallaeys, NDLR). Ça vient comme une cerise sur le gâteau. C'est une fin de saison à l'image de la saison estivale, avec énormément de bonheur, de satisfaction. Je sors de cette course heureux ».
« Les premiers mètres, je me suis dit : Ah ouais, il a bien bossé Warholm ces dernières semaines ! », a-t-il souri à propos du départ si puissant du Norvégien champion olympique en titre et détenteur du record du monde, qui a retrouvé la forme à temps pour Munich. Au contraire des Mondiaux de Eugene il y a un mois, où il avait craqué en finale. « J'ai essayé de faire mon maximum, je savais que j'arrivais avec énormément de fatigue, j'ai pas mal couru (cette saison), je crois que c'est ma quinzième course en trois mois », a-t-il ajouté.
Sur le plan sportif, Wilfried Happio, passé à un souffle du podium aux Mondiaux de Eugene en juillet, a fait progresser son record personnel de 1''70 cet été. Hors stade, le jeune athlète est visé par une plainte pour agression sexuelle déposée le 30 juin par une athlète internationale française, qui dénonce des attouchements répétés qui auraient eu lieu à l'Insep, où les deux sportifs s'entraînent, en septembre dernier. Le frère de cette jeune femme a frappé Wilfried Happio au visage à Caen fin juin, moment marquant des Championnats de France d'athlétisme, où il avait été titré quelques minutes plus tard, un bandeau sur son œil gauche.
Interrogé sur sa gestion mentale d'une saison qui a pris de fait une tournure particulière depuis juin, Wilfried Happio a répondu : « Si on est tous là, c'est qu'il y a aussi une force mentale. J'ai un bel entourage, ma fiancée qui m'accompagne bien dans ma carrière, mes parents, mes managers, le coach, et la fédé aussi ». « J'ai prouvé aux gens que quand on aimait ce qu'on faisait et quand on le faisait avec passion, ça ne donnait que des meilleurs résultats », a-t-il estimé.
Avec AFP