Nouvelle-Calédonie : Le groupe UC-FLNKS et Nationalistes emboîte le pas à l’Avenir en Confiance sur le dossier du chômage partiel

Nouvelle-Calédonie : Le groupe UC-FLNKS et Nationalistes emboîte le pas à l’Avenir en Confiance sur le dossier du chômage partiel

©Congrès (Illustration)

Suite au projet de texte déposé par l’Avenir en Confiance au Congrès de Nouvelle-Calédonie afin de garantir le maintien du dispositif de chômage partiel lié au Covid-19, le gouvernement de transition étant limité à la gestion des affaires courantes, l’UC-FLNKS et Nationalistes dit “prendre ses responsabilités” en demandant au président du Congrès une séance publique extraordinaire. Initialement programmée jusqu’au 28 février, la démarche vise à prolonger le dispositif pour deux mois supplémentaires.

La chute du gouvernement calédonien, couplée aux discussions toujours en cours quant à la formation de la tête du prochain exécutif dirigé par les indépendantistes, laisse la Nouvelle-Calédonie dans une période de transition avec un gouvernement limité aux affaires courantes. En résulte un blocage de plusieurs dossiers, parmi lesquels le dispositif de chômage partiel lié au Covid-19. Bénéficiant à environ 2000 personnes, majoritairement issues des secteurs du transport et du tourisme, l’aide était programmée jusqu’à la fin du mois de février.

Afin de débloquer la situation, le groupe l’Avenir en Confiance déposait un texte au Congrès la semaine dernière, demandant à l’instance de prendre le relais afin de prolonger les versements pour les mois de mars et avril. Calédonie Ensemble, rejoint par l’Eveil Océanien, ont à leur tour fait la demande d’une session extraordinaire à ce sujet.

Le groupe UC-FLNKS et Nationalistes rejoint aujourd’ hui la démarche, annonçant dans un communiqué paru ce dimanche 28 février “avoir pris ses responsabilités en demandant au président du Congrès la tenue d’une séance publique extraordinaire” afin d’examiner le texte concerné, évoquant “la nécessité de constituer un gouvernement d’union, d’actions, de réformes et de développement, comme ce fut le cas en 1982 avec le gouvernement Tjibaou”.

Roch Wamytan, actuel président du Congrès de Nouvelle-Calédonie, interviewé par Nouvelle-Calédonie la 1ère, s’exprimait quant aux deux demandes formulées, celle de l’Avenir en Confiance et celle de Calédonie Ensemble et l’Éveil Océanien. “Je ne vais pas décider seul. Je réunirai mon bureau le 3 mars prochain, et le bureau décidera quelle option retenir (…). Plus de 28 membres ont demandé une séance extraordinaire sur le projet déposé par madame Ruffenach (cheffe du groupe l’Avenir en Confiance au Congrès, ndlr)”.

Face à l’urgence de la situation et la nécessite d’acter rapidement une décision dans ce dossier, le président du Congrès estime que “la mécanique la plus rapide, je pense que c’est la proposition de délibération (…). Nous avons déjà fait en sorte que les commissions conjointes se réunissent le 3 mars prochain, pour un vote en séance publique, je pense vers le 8 mars, de façon à aller le plus rapidement possible pour justement faire en sorte de proposer une aide publique à hauteur des 50% et ainsi proposer de reconduire le système pour 3 mois, au lieu de deux mois proposé par l’Avenir en Confiance”.

Damien Chaillot.