Nouvelle-Calédonie : Vers une optimisation de la surveillance du Parc de la mer de Corail

©Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie

Nouvelle-Calédonie : Vers une optimisation de la surveillance du Parc de la mer de Corail

Le président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie Louis Mapou, accompagné par le membre du gouvernement chargé de la gestion et de la valorisation du Parc naturel de la mer de Corail, Joseph Manauté, étaient en visite officielle au Centre de coordination et de sauvetage maritime (MRCC) ce mardi 19 octobre 2021, afin de faire le point sur la stratégie mise en œuvre pour la surveillance du Parc, dont le financement et l'organisation est co-piloté par le territoire et l'État.

Au sein des locaux de l’État-major interarmées et du MRCC, Louis Mapou et Joseph Manauté rencontraient le général Valéry Putz, commandant supérieur des Forces armées de Nouvelle-Calédonie (FANC), et le capitaine de vaisseau Renaud Bondil, commandant de la zone maritime de Nouvelle-Calédonie (CZM). Le MRCC, organisme d'État, coordonne les opérations de sauvetage en mer dans les eaux territoriales grâce à 11 agents, dont 6 relèvent de la Nouvelle-Calédonie, et il peut être mis à disposition du territoire dans le cadre du transfert des compétences, ici relatives aux dispositifs de police et de sécurité maritime.

S'il s'agissait de faire un point d'étape dans le contexte institutionnel encore à déterminer dans les mois à venir, la visite était également l'occasion pour Joseph Manauté de présenter le projet de stratégie de surveillance du Parc naturel de la mer Corail, qui prévoit un potentiel renforcement des missions du MRCC avec la surveillance environnementale du Parc, qui représente l’ensemble de la zone maritime exclusive (ZEE) de la Nouvelle-Calédonie, soit 1,3 millions de km².

Lors de la visite, les représentants du gouvernement ont pu découvrir le Centre de Fusion de l’Information Maritime (CFIM), un outil de surveillance du Parc et de mutualisation des données afin de mieux détecter et intervenir toute intrusion ou infraction dans les eaux territoriales, en partenariat avec les FANC. Pour ce programme de surveillance de la ZEE, une enveloppe de 240 millions de Francs CFP (2 millions d'euros) est allouée dans le cadre du contrat de développement 2017-2022 de l'Etat et de la Nouvelle-Calédonie, avec une participation de l'Etat français à hauteur de 70%.

Cette année, un premier investissement de 100 millions de Francs CFP (835 000 euros) a été débloqué pour le financement de 4 projets, dont l'un d'eux concerne le renforcement des moyens informatiques d’analyse de données en temps réel, de surveillance et de stockage des données du MRCC.

Les 3 autres projets concernent le développement de la technologie AIS, qui permettra de reconstituer la route des navires qui en sont équipés et de les alerter en cas de non-conformité de trajectoire, mais aussi le programme “sentinelles des mers” qui consiste à équiper les navires de moyens radar destinés à recueillir des données sur la présence des bateaux à proximité et à les transmettre vers le centre de fusion de l’information maritime (CFIM), et enfin, l'implantation de bouées acoustiques aux Chesterfield, expérimentation qui vise à tester la fiabilité de ce dispositif dans la détection et l’identification des navires en vue de l’étendre éventuellement dans d’autres zones à fort intérêt.

L’objectif, à terme, est de disposer d’un véritable écosystème de surveillance du Parc naturel de la mer de Corail intégrant un système d’alerte en cas de mauvaise route, de risque de pollution ou d’échouement, afin de garantir un haut niveau de protection et d'anticipation des risques dans la ZEE. Un projet pour lequel, selon le président et le membre du gouvernement, la Nouvelle-Calédonie et l’État ont “des intérêts communs”, et pour lequel il est primordial de conserver “un partenariat gagnant-gagnant pour un meilleur contrôle de la ZEE et une protection plus large du Parc naturel de la mer de Corail”.

Damien Chaillot