Signature de convention ce vendredi 24 juin entre Philippe Blaise, 1er vice-président de la province Sud, et l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique (ADIE). L’engagement porte sur des objectifs et de nouveaux moyens, au travers d’une subvention de 35 millions de francs CFP (292 000 €) pour l’année 2022.
Depuis sa création en 1999, l’ADIE reçoit le soutien de la province Sud pour sa mission de soutien et d’accompagnement aux créateurs d’entreprise qui n’ont pas accès au crédit bancaire traditionnel. La signature de convention d’objectifs et de moyens signée ce vendredi 24 juin à la direction du Développement Économique et du Tourisme en témoigne. L’occasion pour le 1er vice-président de la province Sud de rappeler l’importance de tels organismes pour la collectivité : « Le secteur associatif subit des baisses importantes de subventions. Or, les associations comme l’ADIE jouent un rôle de service public essentiel. C’est pourquoi, nous avons décidé de sanctuariser ces aides malgré les pressions budgétaires (...) La province Sud a fait d’énormes efforts de gestion notamment sur la masse salariale et sur les dépenses qui ne sont pas vitales. Mais dans le même temps, elle a tenu à maintenir le niveau d’aides financières pour les associations qui œuvrent dans le secteur social et économique ».
Selon Philippe Blaise, « il y a énormément de jeunes entrepreneurs qui n’ont pas accès au crédit bancaire parce qu’ils démarrent dans la vie active. Or, la province Sud a une responsabilité sociale très forte qui la pousse à ne laisser personne sur le bord du chemin ». Un axe de travail qui a permis à L’ADIE d’être aujourd’hui le premier opérateur de micro-crédit en province Sud, limités à 1,79 millions de FCFP (environ 15 000 €) par projet, et dont les services sont toujours très sollicités, témoigne Alexandre Rutecki, le directeur de l’association : « Depuis le début de l’année, ce sont plus de 400 personnes aidées et accompagnées par l’ADIE pour la création ou le développement de leur entreprise. Cela représente un montant injecté dans l’économie locale sous forme de micro-crédits de 260 millions de francs ».
Un soutien en accord avec l’esprit entrepreneurial marqué du territoire, selon le directeur de l’ADIE : « Il y a un réel dynamisme entrepreneurial dont on vante souvent les mérites et qui n’est pas galvaudé, notamment en terre coutumière, dans les quartiers dits sensibles où il y a un véritable potentiel. Nous voyons de plus en plus de jeunes et de mamans qui font le choix de la création d’entreprise pour créer leur propre emploi (…) l’année dernière, une quarantaine de projets ont vu le jour dans les quartiers de la presqu’île de Ducos et de Rivière-Salée notamment. L’ADIE, c’est le financement, mais c’est aussi l’accompagnement, tel que le dispositif JeDeviensEntrepreneur, soutenu par la province dès son origine et qui permet à des petites promotions composées de 5 à 10 personnes de se former à la création d’entreprise ».
Ce soutien s’ajoute aux dispositifs provinciaux déjà existants en faveur de l’emploi, précise Philippe Blaise : « Nous avons voté l’année dernière un dispositif baptisé Jeunes Talents pour les diplômés bac+5 afin de leur donner envie de revenir en Calédonie. Il s’agit de la prise en charge d’aides sociales accordées aux employeurs pendant une durée maximale 18 mois pour les aider à embaucher les jeunes calédoniens diplômés. D’autre part, une aide financière pouvant aller, jusqu’à 5 millions soit 80 % du projet a été mise en place pour permettre à ces jeunes diplômés de créer leur propre entreprise ».
Damien Chaillot
