Nouvelle-Calédonie : Les dernières études environnementales liées à l’Usine du Sud présentées

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Nouvelle-Calédonie : Les dernières études environnementales liées à l’Usine du Sud présentées

Dans le cadre l’accord politique du 7 mars 2020, conclu à la sortie de la crise qui a secoué l’Usine du Sud et le secteur minier en général, plusieurs études d’impact avaient été demandées afin de garantir la sécurité environnementale des sites de l’usine, mais aussi de son bassin de rétention d’eau. Les deux dernières études programmées dans ce contexte étaient présentées ce mercredi.

L’exploitation de l’Usine du Sud et le barrage de KO2 notamment, inquiétait à l’époque le collectif Usine du Sud = Usine Pays, et l’accord de sortie de crise qui avait été trouvé en mars 2020 stipulait une demande de plusieurs études d’experts quant aux risques potentiels et impacts environnementaux lié à l’usine ou au barrage, sur des domaines variés tels que l’hydrogéologie, la présence de polluant dans l’air ou dans l’eau, l’impact environnemental sur le milieu marin, ou encore une étude sur la santé. 

Lors du second comité d’information de coordination et de surveillance de l’usine du Sud qui s’est tenu ce mercredi 30 novembre, les deux experts indépendants ont présenté le résultat de leurs travaux. Au bilan pour ces experts, il n’y a aucun risque à déplorer, même si la surveillance se doit d’être maintenu.

Au micro de nos confrères de CALEDONIA, Raphaël Mapou, président du comité Rheebu Nuu, s’est montré rassuré à l’issue de la présentation, même s’il garde une réserve quant à l’avenir de ces sites : « On avait beaucoup de craintes concernant KO2, mais aujourd’hui on est rassuré après les études scientifiques. Mais on a de grands défis pour l’avenir. Tous les 4 ans, comme la recommandation l’a évoqué, il faut qu’on fasse un check-up complet. Et ce n’est pas dit qu’en 2031, la poursuite de l’exploitation minière soit possible ».

Même son de cloche pour Philipe Blaise, vice-président de la province Sud, pour qui la surveillance doit se poursuivre : « On va demander à l’entreprise de renforcer ces mesures de façon à s’assurer qu’il n’y ait pas d’évolution qu’on n'ait pas anticipé ». Les études présentées ce jour s’appuient sur les données fournies par industriel, de l'Observatoire de l'Environnement en Nouvelle-Calédonie (OEIL), ou encore les avis d’experts locaux.

Ces experts sont eux-mêmes issus de l’institut national de l’environnement et des risques, du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), ou du bureau d’étude SEPIA-Santé.

Damien Chaillot