Nouvelle-Calédonie :  La proposition de modification du texte sur l'obligation vaccinale déposée sur le bureau du Congrès

© Congrès de Nouvelle-Calédonie

Nouvelle-Calédonie : La proposition de modification du texte sur l'obligation vaccinale déposée sur le bureau du Congrès

Alors que les premiers groupes politiques avaient proposé un report de l'obligation vaccinale sur le territoire en raison des tensions sociales, mais aussi de la progression satisfaisante de la campagne de vaccination, une table ronde sociale regroupant les principaux acteurs Calédoniens s'est tenu ce samedi 23 octobre 2021, dont les conclusions abondaient en ce sens. Ce mardi 26 octobre, une modification de délibération a été posée au Congrès, signée de l'ensemble des groupes politiques.



Initialement prévue au 31 octobre 2021, l'obligation vaccinale devrait logiquement être reportée au 31 décembre. Si les premières questions avaient été soulevées par l'Éveil Océanien et le groupe Génération NC la semaine dernière, la tenue d'une table ronde sociale ce samedi 23 octobre, regroupant les acteurs politiques, institutionnels et économiques du territoire, a permis de trouver un consensus. Tous se sont accordés pour le report de l'obligation vaccinale au 31 décembre 2021, expliquant le dépôt d'une demande de délibération au Congrès, posée ce jour.

Ainsi, exit l'obligation vaccinale et les potentielles amendes dues à son non-respect de celle-ci pour les employés du secteur de la Santé, des transports ou encore de l'éducation, premiers concernés par ces nouvelles-mesures en raison de leur secteur d'activité considéré à risque.

Ce changement de cap à une semaine de la date prévue trouve son explication dans deux facteurs clés: le taux de vaccination d'abord, avec 55% de Calédoniens bénéficiant d'un schéma vaccinal complet et 75% de primo-vaccinés, les élus s'accordent à dire que l'objectif des 85% de couverture vaccinale est proche et que la situation sanitaire, de ce point de vue-là, est jugée moins inquiétante.

Ensuite, la nécessaire réponse sociale et économique face à l'opposition à la vaccination. Si l'obligation vaccinale devait entrer en vigueur, de nombreuses entreprises ont fait face à une propension de personne non-vaccinée non-négligeable. La gestion de ces dossiers étant particulièrement complexe légalement et juridiquement, notamment du point de vue du droit du travail, les deux mois de délais supplémentaires avant l'obligation vaccinale vont permettre d'envisager des solutions plus pérennes et moins clivantes en misant sur une évolution positive de la situation et une potentielle immunité collective.

Damien CHAILLOT