Nouvelle-Calédonie : Exercices d'urgences dans le cadre de la vaccination, être prêt à toutes les situations

Nouvelle-Calédonie : Exercices d'urgences dans le cadre de la vaccination, être prêt à toutes les situations

Être prêt à tout, alors que la vaccination obligatoire a été votée au Congrès la semaine dernière. Dans des simulations grandeur nature, les équipes d'urgences de Lifou travaillent de concert pour être en mesure de gérer un panel de situations jusqu'aux plus compliquées. Morceau choisi grâce à nos partenaires de CALEDONIA.

Exemple sur le vif d'une simulation de scénario catastrophe, les services de secours et de gendarmerie collaborent face à une situation hypothétique au sein d'un centre de vaccination, pendant laquelle éclaterait une bagarre, alors qu'un patient serait confronté à une hémorragie interne, tandis qu'une personne serait sujette à une crise cardiaque, et une autre, à un choc anaphylactique (réaction allergique grave) des suites du vaccin.

Un scénario certes très peu probable, mais qui permet aux équipes d'être rodées même dans la pire des situations. Un exercice expliqué par Mélody Steffen, médecin au centre médico-social de Wé, au micro de CALEDONIA : “Il faut savoir prioriser les choses, savoir réagir de façon très protocolaire et très rapide. Les chocs anaphylactiques, on peut le retrouver chez n'importe quelle personne, ça peut être n'importe qui, sur des médicaments de type doliprane, anti-inflammatoires, aspirine, ou des aliments, il faut apprendre à s'y préparer quand même. C'est pour cela que les médecins qui vont en vaccination en tribu ont ce qu'il faut en médicament pour pouvoir soigner ce type de choc”.

Les cas de choc anaphylactique dus au vaccin restent extrêmement rares, à l'image des données du dernier bilan de la DASS-NC relative à ce sujet et daté d'avril 2021. Sur 59.592 doses de vaccin administrées, seuls 3 cas d'allergies graves ont été relevés, et aucun dans les îles Loyautés. Un vaccin qui reste la seule solution viable selon Melody Steffen : “Les gens se rendent compte de ce qu'il se passe en Polynésie, en Martinique, en Guadeloupe, où l'état sanitaire est catastrophique avec un service de santé qui est totalement dépassé, avec des centaines de morts”. 

Une affirmation concrétisée par l'exemple des îles Marquises en Polynésie française selon la médecin du centre médico-social de Wé, qui abonde : “Si on arrive à faire comme aux Marquises, à vacciner 80% de la population, ils n'ont pas de cas en réanimation, ils ont une trentaine de covid, et ils n'ont pratiquement pas de cas à l'hôpital, donc c'est que ça marche”. Pour les Îles Loyautés, l'immunité collective est encore loin d'être atteinte, comme l'explique Marie-Rose Waia, directrice de la DACAS à la Province des Îles Loyautés. “Sur les 2 semaines, on est à peu près à 1000 vaccinés. Pour Lifou, pour atteindre les 80%, il nous faut à peu près 6 000 personnes de vaccinées”.

Damien Chaillot