En Polynésie, Wolfram Haass transforme des déchets plastiques en lunettes de soleil

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En Polynésie, Wolfram Haass transforme des déchets plastiques en lunettes de soleil

Des lunettes de soleil en bouchons et bouteilles plastique, imprimées en 3D : un projet innovant porté par Wolfram Haas un jeune entrepreneur de Papeari. Son idée a été retenue par l’incubateur de start-ups tahitiennes Prism. Wolfram développe depuis quelques mois ses premiers prototypes. Reportage de notre partenaire TNTV.

À 30 ans, Wolfram Haass, dessinateur projeteur, a décidé de tourner ses compétences vers un projet écoresponsable : fabriquer des lunettes de soleil, à partir des déchets plastique. Sur son ordinateur, il modélise les montures et les branches. Elles sont imprimées en 3D. « Grâce à mon expérience en dessin assisté par ordinateur, j’ai pu modéliser mes prototypes pour les lancer en production très prochainement. »

Passionné par le surf, c’est en récoltant des déchets en mer que l’idée a germé dans son esprit.  Il s’équipe sur fonds propres avec des machines de petit modèle. Chez lui, il apprend progressivement à broyer et transformer les bouchons et bouteilles d’eau en bobine, pour son imprimante. « Il y a plusieurs réglages à prendre en compte. Les plastiques ne sont pas tous les mêmes. Il y a certains bouchons qui nécessitent moins de manipulations, donc moins de main d’œuvre et plus de facilité de production. »

Pour se lancer, Wolfram a candidaté à l’incubateur Prism. Son idée a été retenue. Depuis, il suit une formation individuelle de 5 mois pour affiner son business plan, étudier le marché, rencontrer des clients potentiels.

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Après de multiples essais techniques, les premiers prototypes de lunettes sont prêts. « Derrière ce projet, ce qui est intéressant, c’est comment on valorise une ressource qu’on considère comme un déchet, mais qui finalement a de la valeur, et comment on peut transformer ce problème en une solution qui répond à des besoins, souligne Alan Touchard, responsable adjoint de l’incubateur Prism. Là, en particulier, ce sont des besoins dans le monde de la glisse. »

Pour se fournir en matière première, Wolfram récupère les bouchons récoltés par des particuliers ou des proches qui le soutiennent dans son aventure entrepreneuriale. « Ça fait toujours plaisir de savoir que mes amis et mes copains sont derrière moi pour me soutenir et soutenir le projet. »

Comme pour toute start-up, le jeune entrepreneur se confronte aux difficultés de logistique, de collecte ou de process industriel. Mais chaque erreur est un apprentissage pour poursuivre sa production d’objets et accessoires en bouchons recyclés.

Thomas Chabrol pour TNTV