Présent depuis plus de trente ans dans l’océan Indien, Transdev Outre-mer s’est imposé comme un partenaire d’appui reconnu des réseaux de transport de La Réunion et de Mayotte. Avec près de 300 collaborateurs répartis entre ses deux filiales, Transdev Services Réunion et Transdev Mayotte, l’entité joue un rôle clé de soutien technique, d’expertise et de coordination auprès des autorités organisatrices et des SEM locales. Pour Outremers 360, Imran Alibhaye, directeur de Transdev Outre-mer, revient sur ce positionnement singulier, fondé sur la coopération, l’ancrage territorial et l’excellence opérationnelle.
Entre assistance opérationnelle, accompagnement méthodologique et actions de terrain, notamment en médiation et en lutte contre la fraude, Transdev Outre-mer intervient en complémentarité des opérateurs locaux. Sa valeur ajoutée réside dans des expertises ciblées au service des transformations engagées par les territoires en matière de mobilité. Pour Outremers 360, Imran Alibhaye, directeur de Transdev Outre-mer, revient sur ce positionnement singulier, fondé sur la coopération, l’ancrage territorial et l’excellence opérationnelle.
Un rôle singulier dans l’écosystème réunionnais
À La Réunion, l’organisation du transport public repose sur une logique partenariale qui diffère sensiblement du modèle hexagonal. Transdev Outre-mer y intervient avant tout en assistance technique auprès des SEM (SODIPARC, SEMTO et SEMITTEL) : un appui en expertise, en méthodologie et en coordination, sans activité d’exploitation directe.
Parallèlement, Transdev Services Réunion (TSR) est membre du GME CAP’RUN, aux côtés du GIE ACTIV, qui fédère les principaux transporteurs de l’île. Ensemble, ils répondent à la demande de la Région Réunion pour l’exploitation et la gestion du réseau régional Car Jaune.
Dans ce schéma, chacun occupe un rôle parfaitement complémentaire : les transporteurs assurent l’exploitation, tandis que TSR porte les missions de gestion, dans une logique de coopération au service de la performance du réseau.
Les missions dites « de gestion » regroupent notamment la construction de l’offre de transport, la distribution (points de vente, dépositaires, vente en ligne), le marketing, ainsi que la régulation du réseau, grâce à un système de suivi en temps réel garantissant sa ponctualité.
Une nouvelle offre Car Jaune à La Réunion au 1er décembre 2025
Quel que soit son poids au sein des différents groupements, le rôle de Transdev demeure le même : accompagner les mandataires afin qu’ils honorent pleinement leurs engagements contractuels, notamment sur des sujets techniques et souvent complexes.
À ce titre, sur la DSP Car Jaune, où Transdev représente « environ 30 % du groupement CAP RUN » - les équipes se mobilisent activement. « La priorité immédiate, partagée par l’ensemble du groupement, est le déploiement de la nouvelle offre Car Jaune au 1ᵉʳ décembre 2025 », souligne Imran Alibhaye. Pilier de la mobilité régionale, le réseau interurbain Car Jaune transporte près de 7 millions de voyages par an.

Une expérimentation électrique inédite
Le territoire s’engage aussi dans la transition énergétique. Transdev accompagne ainsi la SODIPARC et la CINOR dans une expérimentation majeure qui consiste à : « tester un Citaro de 12 m, le premier bus 100 % électrique à la Réunion », explique Imran Alibhaye.
L’objectif est d’évaluer le comportement du véhicule dans des conditions locales : « Nous voulons savoir comment un bus électrique se comporte avec des charges différentes, sur des reliefs différents, et surtout avec un usage beaucoup plus intensif de la climatisation qu’en Hexagone. » Les résultats permettront d’éclairer la collectivité en vue d’un éventuel futur verdissement du parc.

Vers des transports plus sûrs à Mayotte
À Mayotte, Transdev intervient aux côtés des services du Département et contribue à la structuration, à la sécurisation et à la modernisation du réseau halO’, qui transporte chaque jour plus de 27 000 élèves.
La réalité mahoraise impose des réponses très concrètes sur le terrain. Interrogé sur ces adaptations, Imran Alibhaye rappelle le travail conduit localement par les équipes : « Sur la question des caillassages, Frédéric Delouye, Directeur Transdev Mayotte et son équipe ont proposé le remplacement des vitres latérales par du polycarbonate. Ce matériau absorbe les impacts et permet au conducteur de poursuivre sa course. On protège les élèves et on sécurise la continuité du service public. »
Une illustration concrète d’une coopération opérationnelle entre Transdev, la collectivité et les transporteurs, conçue et ajustée au plus près du territoire.

Un dispositif structurant au cœur de la politique de sécurité des transports : CMS
La sûreté et la qualité du service public de transport constituent un enjeu central pour La Réunion comme pour Mayotte. Sur ces territoires où les réseaux sont fortement sollicités, la prévention, la présence humaine et la coordination institutionnelle jouent un rôle décisif. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’action du service Contrôle–Médiation–Sûreté (CMS), un dispositif aujourd’hui pleinement intégré aux politiques publiques de sécurité dans les transports et constitué de 93 agents agréés et assermentés.
À La Réunion par exemple, dans le cadre de l’Observatoire départemental de la sécurité dans les transports publics et les espaces de transport, piloté par Île de La Réunion Mobilités, près de 1250 opérations conjointes avec les forces de l'ordre sont réalisées chaque année.
Ces interventions visent à lutter contre la fraude, prévenir les incivilités, et renforcer la sécurité des déplacements, tout en maintenant une forte dimension de médiation et de dialogue avec les voyageurs.

À Mayotte, les enjeux sont différents mais tout aussi essentiels. Près d’une centaine de médiateurs assurent quotidiennement la gestion des flux, l’accompagnement des usagers et des actions de sensibilisation au sein des établissements scolaires. Une présence indispensable sur un territoire où le transport public est à la fois un service vital et un espace social à protéger.
En somme, qu’il s’agisse de La Réunion ou de Mayotte, l’action du CMS répond à un même objectif : assurer des réseaux plus sûrs, plus sereins et plus accessibles, en s’appuyant sur un partenariat constant avec les acteurs institutionnels et les forces de sécurité.
Quel avenir pour les mobilités dans les outre-mer ?
Les territoires ultramarins partagent des contraintes fortes : insularité, espace limité, pression démographique, prédominance de la voiture individuelle et restrictions budgétaires. « Les mobilités alternatives transformeront progressivement la fluidité des déplacements ; nous avons la volonté d’y prendre part et d’y apporter une contribution utile. Nous accordons une importance particulière à l’excellence opérationnelle : c’est elle qui permet à nos partenaires de compter sur un service robuste, réactif et pleinement adapté aux réalités de nos territoires », conclut Imran Alibhaye.
EG























