Le Dipavali (Diwali) et la musique cubaine visent une inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco

Le Dipavali (Diwali) et la musique cubaine visent une inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco

La fête indienne de Dipavali -célébrée jusqu'à La Réunion- ou encore le « son » de Cuba figurent parmi 68 candidatures souhaitant intégrer le patrimoine culturel immatériel de l'Unesco, examinées de mardi à jeudi par un comité de l'organisation onusienne réuni à New Delhi. 

La session de cette année est dominée par les dossiers liés aux pratiques manuelles, souligne-t-on à l'Unesco, tant dans le domaine de l'artisanat (l'art afghan de la miniature, le tissage de sari au Bangladesh...), des arts de la scène (théâtre vivant à Sao-Tome-et-Principe, cirque familial au Chili, marionnettes à tringle à Bruxelles...) que de la cuisine (le plat égyptien du koshary, le vin commandaria chypriote...).

Pour l'Italie, mercredi marquera l'aboutissement de deux ans de campagne pour faire entrer sa gastronomie, très populaire dans le monde, dans la célèbre « liste représentative du patrimoine culturel immatériel », aux côtés d'autres traditions culinaires comme le repas gastronomique français et les cuisines traditionnelles japonaises (washoku) et mexicaine. Actuellement, seules certaines pratiques spécifiques, tels l'art du pizzaiolo napolitain, sont classées.

Mais la cuisine italienne dans son ensemble mêle « échange de saveurs et de savoir-faire, de souvenirs et d'émotions », dans un « héritage émotionnel qui (...) unit différentes générations et traverse les frontières locales et nationales, en impliquant également les nombreuses communautés italiennes émigrées dans le monde entier », fait valoir le dossier de candidature.

Le pays hôte, l'Inde, guettera l'inscription le même jour de la très populaire fête de Dipavali, également connue sous le nom de Diwali, événement majeur de la culture hindoue qui célèbre le triomphe de la lumière sur les ténèbres et qui s’est répandue jusque sur l’île de La Réunion, où s’est installée une forte communauté indienne. 

À cette occasion, des millions d'Indiens illuminent rues et temples de bougies durant plusieurs jours, mais tirent aussi d'innombrables fusées, pétards et autres engins pyrotechniques qui viennent ajouter à la forte pollution dans les grandes villes du pays. Lors des dernières célébrations en octobre, New Delhi s'est ainsi retrouvée recouverte d'une épaisse chape de pollution et de gaz toxiques, avec des taux atteignant jusqu'à 23 fois le niveau maximum quotidien recommandé par l'Organisation mondiale de la santé.

Pas moins de neuf candidatures musicales seront également examinées, avec notamment le « son » cubain, genre musical redécouvert par le grand public en 1996 grâce à l'album Buena Vista Social Club dans lequel figuraient deux « soneros » historiques, Compay Segundo et Ibrahim Ferrer. Le joropo vénézuélien, le « highlife » du Ghana, le yodel suisse ou encore le compas haïtien postulent également.

Outre 54 dossiers pour la liste dite « représentative », onze autres sont examinés en vue d'un classement pour une « sauvegarde urgente » et un autre pour le « registre des bonnes pratiques de sauvegarde ». Actuellement, 788 pratiques issues de 150 pays sont classées dans ces trois listes (667 sur la « liste représentative », 81 sur la « liste de sauvegarde urgente » et 40 dans le « registre des bonnes pratiques de sauvegarde »).