©Grand Raid
Grand Raid, Tour auto, Tour Cycliste, Swim Run…. Après les annulations en série des événements sportifs de l’île, les acteurs de la filière se sont rassemblés hier matin à la Saline, sur la plage de Trou d’eau pour dénoncer des mesures sanitaires « démesurées et injustes », rapportent nos confrères de RTL Réunion.
Si l’événement sur les réseaux sociaux avait suscité l’engouement, seules une trentaine des 300 sympathisants attendus ont fait le déplacement rapporte le site Clicanoo. « Nous voulions fédérer la filière sport qui est en train de péricliter mais force est de constater que les gens ne se sentent concernés que lorsque cela les touche directement », a regretté François Pierré, président du Club Triathlon, professeur à l’Université et organisateur de la manifestation, interrogé par le site.
Malgré tout, François Pierré reste mobilisé pour la filière sportive réunionnaise qui pâtit de la crise sanitaire et des mesures gouvernementales, notamment celle interdisant l’organisation de manifestations sur la voie publique. « Il y a un refus catégorique de la préfecture d’adapter les textes parisiens aux problématiques réunionnaises », a-t-il fustigé. « La préfecture dit que c’est pour nous protéger, mais c’est plutôt pour se protéger elle-même qu’elle choisit de ne pas se positionner par rapport aux annonces gouvernementales ».
Comme dans de nombreux secteurs, François Pierré pointe ce qu’il estime être une incohérence : « On peut s’entasser dans les centres commerciaux, aller en pique-nique à 40 ou sur la plage sans difficultés. Cependant, on ne peut pas organiser de compétitions qui respectent des protocoles drastiques ». Il prend comme exemple son triathlon Le Mur où « nous avions exigé un test PCR 72 heures avant, le public était interdit tandis que les concurrents s’élançaient un par un toute les minutes pour le contre-la-montre ».
« On ne conteste pas la gravité de la crise sanitaire, on ne considère pas non plus que le sport soit plus important que le reste mais il faut faire preuve de cohérence car on est en train de tuer à petit feu notre filière », a-t-il déploré.
