Football: 22 joueurs de l’école de foot Daka de Kani- Kéli en stage de détection au Mans

© Mayotte Hebdo

Football: 22 joueurs de l’école de foot Daka de Kani- Kéli en stage de détection au Mans

Les jeunes footballeurs de Kani-Kéli se sont envolés le 28 avril 2022 pour un stage de détection au Mans (Sarthe). Du 2 au 13 mai, les joueurs licenciés des catégories U14 à U18 ont côtoyé un environnement professionnel et ont pu être observés tout au long de cette période. Cerise sur le gâteau, les plus performants pourront prochainement intégrer le centre de formation du club hexagonal. Un sujet de notre partenaire Mayotte Hebdo.

 

Comme partout ailleurs, de jeunes footballeurs amateurs mahorais sont animés par le fait de devenir professionnel. Au sud de l’île aux parfums, l’école de foot Daka située à Kani-Kéli regorge de joueurs talentueux. Une vingtaine d’entre eux ont eu la chance de s’envoler pour le Mans au début du mois de mai. Afin de leur donner de la visibilité, les dirigeants des catégories U14 à U18 ont eu l’occasion d’emmener avec eux vingt-deux de leurs poulains qu’ils considèrent comme faisant partis des meilleurs. L’objectif étant de leur donner la chance d’exceller dans cette pratique ludique qu’ils pourront avec rigueur et effort en faire un métier.

« Nous sommes dans une démarche où nous souhaitons permettre à nos jeunes de côtoyer un environnement professionnel de haut niveau », avance Houssaini Tafara, le responsable de l’école de foot de Daka. L’objectif ? Entretenir une relation avec Le Mans Football Club pour que les éducateurs métropolitains puissent se déplacer sur Mayotte et contribuer à la pratique et à l’amélioration de l’éducation sportive des footballeurs mahorais. Et vice-versa dans le cadre de différents stages organisés en Hexagone qui vont permettre aux entraîneurs locaux de monter en compétences.

Une arrivée difficile

Arrivée au Mans, l’équipe a été dans un premier temps accueillie par la diaspora mahoraise. Lors des premiers entraînements, les joueurs ont été surpris du sérieux, de la rigueur ainsi que de la cohésion du Mans FC, bien qu’ils aient été préparés mentalement et physiquement.

De plus, les débuts ont été assez compliqués pour les joueurs de l’école Daka, qui se sont très vite rendus compte de l’exigence demandée par les formateurs. Sans compter le choc climatique puisque les deux premières séances se sont déroulées sous 9 degrés. « Les entraînements étaient effectués dans différentes enceintes, le stade Beaulieu, le stade de la Californie, le stade de L’île au sport et le stade du Clos-Fleury en fonction des catégories… Lors du premier échauffement, un exercice tactique que nous avions longuement travaillé en amont leur a été demandé : il fallait toucher la transversale depuis les 16 mètres ! », détaille Houssaini Tafara.

De nouveaux talents

Avec beaucoup de détermination, plusieurs joueurs ont montré qu’ils étaient à la hauteur. « Cinq, six d’entre eux sortaient du lot… Deux filles sur six et quatre garçons ont tapé à l’œil de tous les entraîneurs, ils ont été remarquablement très professionnels et le Mans FC nous l’a bien souligné. Les jeunes joueurs sont conscients que tout le monde ne sera pas retenu. Néanmoins, ils sont tout de même contents d’avoir pris part à cette expérience et ont réalisé que le niveau était très élevé », avance le dirigeant. Toute l’équipe Daka est satisfaite du travail accompli. « Ce fut une grande satisfaction de montrer qu’à Mayotte, on peut et on sait jouer au football. À travers cette expérience, on a pu donner de la visibilité à notre île », évoque-t-il.

Une fois les différents joueurs détectés, tout un accompagnement est mis en place pour leur intégration : « Il faut avoir l’accord des parents, trouver la bonne école et la bonne filière afin que les joueurs partent avant la rentrée de septembre… Au centre de formation, ils sont accompagnés jusqu’à leur 18 ans dans le but d’être repérés par des recruteurs dans les tournois auxquels ils participeront. ». L’école de foot Daka est fière d’avoir réaliser ce projet. « Nous avons réalisé un projet dont personne ne parlait et dont beaucoup n’y croyaient pas », fait remarquer Houssaini Tafara.

Par la Rédaction de Mayotte Hebdo