Coupe de France: un club de Mayotte à l’isolement et incertain pour les 32emes de finale

Coupe de France: un club de Mayotte à l’isolement et incertain pour les 32emes de finale

Le FC M’tsapéré, premier club de Mayotte à atteindre les 32es de finale de la Coupe de France, a été placé à l’isolement après plusieurs cas de Covid-19, semant le doute sur sa participation, a-t-on appris samedi de source proche du dossier.

L’équipe basée à proximité de Mamoudzou, aurait dû s’envoler jeudi pour l’Hexagone pour pouvoir y effectuer une septaine à son arrivée, conformément aux mesures sanitaires en vigueur, et disputer la rencontre programmée le 21 février. Mais au moment d’effectuer une escale à La Réunion, la délégation du club a été contrainte de rentrer à Mayotte en raison de cas de Covid-19 dans l’effectif, dont les membres sont désormais considérés comme cas contacts. Tous les joueurs ont été placés à l’isolement par les autorités et devront y rester jusqu’à jeudi prochain, a précisé à l’AFP une source proche du dossier.

De nouveaux tests ont été réalisés pour permettre à l’Agence régionale de Santé (ARS) et à la préfecture de Mayotte de décider ou non d’autoriser l’équipe à s’envoler pour l’Hexagone. Cette septaine pourrait dispenser les joueurs d’un nouvel isolement à leur arrivée sur le sol hexagonal

Le FC M’tsapéré doit affronter dimanche 21 février à Clairefontaine (Yvelines) le SO Romorantin, qui évolue en Nationale 2 et est entraîné par l’ancien milieu Yann Lachuer. Depuis  le vendredi 5 février, Mayotte fait l’objet d’un reconfinement pour au moins trois semaines face à l’épidémie de Covid-19 et à l’apparition des variants britannique et sud-africain dans ce département français de l’océan Indien.

L’imbroglio autour du FC M’tsapéré illustre les difficultés de la Fédération française de football (FFF) pour préserver sa plus que centenaire « Vieille Dame », jamais interrompue même pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le mois dernier, la Fédération a adopté un format inédit séparant amateurs et professionnels en deux « voies » distinctes jusqu’en 16es de finale, appliquant un protocole sanitaire « strict et contraignant », selon ses propres mots, que le gouvernement a validé mi-janvier.
Deux à trois jours avant la rencontre, les joueurs sont soumis à un test PCR, dont les résultats doivent être contrôlés par un médecin le jour du match. Aucun report de match n’est autorisé et si une équipe est « dans l’incapacité de participer à la rencontre du fait de la mise à l’isolement de tout ou partie de son effectif », elle doit être éliminée par forfait, avait prévenu la FFF en janvier.

Avec AFP