La Jamaïque va installer plusieurs hôpitaux de campagne dans l'ouest de l'île caribéenne pour pallier les destructions causées par le passage dévastateur de l'ouragan Melissa, un des plus puissants jamais recensés, a annoncé son ministre de la Santé Christopher Tufton samedi.
Quatre jours après que Melissa a frappé de plein fouet les régions occidentales de la Jamaïque, le bilan humain communiqué par les autorités locales reste de 19 morts mais « j'imagine que c'est plus (...) parce qu'il y a encore des endroits que nous avons des difficultés à atteindre », a-t-il expliqué au cours d'une conférence de presse.
Face aux dégâts subis par les hôpitaux dans l'ouest du pays, tant sur la côte sud que nord, plusieurs hôpitaux de campagne vont y être déployés dans les jours et semaines qui viennent. Les hôpitaux de l'ouest jamaïcain ont subi en particulier de sérieux dégâts à leurs toitures et inondations qui ont endommagé le matériel médical.
Le premier, à Black River, le chef-lieu de la province la plus sévèrement touchée par Melissa, « doit être acheminé demain (dimanche) et, immédiatement, on commencera l'installation », a indiqué le ministre. « Cette installation sera entièrement équipée, avec notamment un bloc opératoire et d'autres équipements de diagnostic et de soins essentiels, ainsi que du personnel. »
« Nous espérons que l'hôpital sera opérationnel dans le courant de la semaine prochaine », a-t-il avancé. Plusieurs autres doivent suivre, en coopération avec l'Organisation mondiale de la Santé, l'Espagne, le Canada et l'Inde, et leurs destinations restent à préciser, a-t-il ajouté. « Nous travaillons sur un scénario où nous aurons deux, voire trois autres hôpitaux de campagne », qui pourraient être implantés plus à l'ouest et sur la côte nord, a estimé le ministre.
L'ouragan Mélissa, qui a fait près de 50 morts dans les Caraïbes, a dévasté des régions entières de la Jamaïque et inondé Haïti et Cuba pendant sa course de plusieurs jours dans la région. Rendu plus destructeur par le changement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.























