La Guadeloupe et La Réunion bénéficiaires du Plan national Avenir Montagnes

Vue du Cirque de Salazie ©H.Douris/Parc national de La Réunion

La Guadeloupe et La Réunion bénéficiaires du Plan national Avenir Montagnes

Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires vient d’effectuer le bilan de son Plan Avenir Montagnes, qui a permis à ces régions spécifiques d’engager leurs transitions économique, touristique et environnementale. Parmi elles, la Guadeloupe et La Réunion.

Le Plan Avenir Montagnes a été lancé en 2021 par l’ancien Premier ministre Jean Castex dans le cadre du projet de relance pour accompagner la réouverture des sites fermés pendant la pandémie de Covid-19, et faire de la montagne un terrain d’accélération de la transition écologique. Cela est significatif quand on sait que 27% du territoire national est occupé par des massifs montagneux où vivent 10 millions d’habitants, répartis sur un peu plus de 8600 communes.

Doté de 331 millions d’euros sur deux ans (2021 et 2022), Avenir Montagnes comporte deux volets sur le terrain, mis en place par les « commissariats de massifs » : l’investissement, soit 300 millions à parité entre l’État et les Régions en faveur de l’investissement dans les territoires ; et l’ingénierie, d’un montant de 31 millions mobilisés sur trois dispositifs d’appui adaptés aux enjeux des zones de montagne : Avenir Montagnes Ingénierie, Avenir Montagnes Mobilités et France Tourisme Ingénierie.

 En ce qui concerne le bilan dans les Outre-mer, la Guadeloupe a bénéficié d’Avenir Montagnes Ingénierie et d’Avenir Montagnes Mobilités d’un montant de 235.000 euros pour deux projets. La Réunion a quant à elle reçu de ces deux organismes 423.000 euros relatifs à quatre projets. Avenir Montagnes Ingénierie apporte un appui opérationnel sur mesure dans la conception et la mise en œuvre de projets de transition vers un tourisme plus durable et plus diversifié, tandis qu’Avenir Montagnes Mobilités accompagne des initiatives durables, innovantes et inclusives de mobilités dans les territoires concernés.

Vue du massif de la Soufrière ©Parc national de la Guadeloupe

 Par exemple, dans le Cirque de Salazie de La Réunion (inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO) l’objectif est de piloter le projet global touristique du site afin de le moderniser, le redynamiser et mieux l’intégrer à son territoire et à son environnement, à travers la mise en scène de son histoire, son patrimoine, sa population et ses paysages. « De nombreux projets sont identifiés, dont une charte de développement durable à destination des structures d’hébergement, le développement des sports de pleine nature, des activités agro-touristiques et des activités culturelles, pour en faire une destination touristique à vocation expérientielle », précise le Plan Avenir Montagnes.

 Pour la Guadeloupe, c’est le Contrat de relance et de Transition écologique (CRTE) « Territoires entre mer et montagne » regroupant les Communautés d’agglomération Nord Basse-Terre et Grand Sud Caraïbe qui bénéficie d’une expertise. Ces dernières présentent de nombreux atouts : sites d’exception, sources chaudes, rivières, biodiversité remarquable, forêt domaniale, sentiers et patrimoine. Selon Plan Avenir Montagnes, « le projet déployé par le territoire vise à structurer un tourisme durable autour des deux pôles existants : le tourisme de montagne et de nature et le tourisme maritime et balnéaire. »

L’organisme ajoute : « Les collectivités ont dès à présent engagé l’élaboration d’un Schéma de développement touristique tourné vers l’écotourisme et le tourisme durable. L’accompagnement d’Avenir Montagnes Ingénierie représente un atout pour la réalisation concrète de ce projet : acceptation sociale, intégration des habitants et concertation avec les acteurs et forces vives du territoire. » Le travail est engagé dans plusieurs directions, notamment l’élaboration d’un plan d’action d’ensemble, un travail sur l’identité touristique du territoire ainsi qu’un plan de formation.

 

PM