Guyane : Le CNES teste le dispositif de localisation MARTA pour ses futurs lanceurs à Kourou

Guyane : Le CNES teste le dispositif de localisation MARTA pour ses futurs lanceurs à Kourou

Illustration du système de localisation MARTA © CNES

Le Centre National d’Études Spatiales (CNES) prévoit de tester un nouveau système de localisation appelé MARTA, qui permettra un suivi des lanceurs lors de la phase critique du décollage et des premières minutes de vol. Ce nouvel outil s’annonce aussi précis que les systèmes de télémétrie actuelle, tout en étant moins coûteux et moins contraignant sur un plan logistique.

Le Centre Spatial Guyanais (CSG) effectuera cette année les premiers tests du système de localisation et de suivi MARTA, porté par le CNES, pour l’instant au stade de démonstrateur. Basées sur des stations de télémesures réparties sur une large zone autour du CSG synchronisées par GPS, les stations dédiées captent automatiquement tous les signaux émis par le lanceur. Un moyen de localisation supplémentaire externalisé qui s’annonce beaucoup moins coûteux et qui a l’avantage de ne nécessiter quasiment aucune opération de maintenance.

Pour Quentin Lacoste, responsable technique du projet, « MARTA pourrait être un complément pour la localisation des lanceurs pendant le début du vol, qui est la phase la plus critique. C’est une nouvelle technologie qui utilise des techniques de localisation éprouvées ».

Le premier test effectué à l’automne dernier au centre d’essai des Landes de la Direction Générale de l’Armement (DGA) à Biscarosse s’est avéré concluant, permettant ainsi de passer à la phase de test suivante avec l’installation du système à Kourou pour une phase de démonstration d’un an.« Avant de l’utiliser en sauvegarde, il faut s’assurer en suivant suffisamment de vols que MARTA est suffisamment fiable et performant », précise Quentin Lacoste.

Au-delà de l’aspect technique et financier du projet, c’est aussi et surtout un outil supplémentaire dans la poursuite des recherches vers les lanceurs réutilisables, puisque ces derniers nécessiteront la localisation très précise de plusieurs éléments simultanés, lancés sur différentes trajectoires.

Damien CHAILLOT