Guadeloupe : Sept hommes déférés au parquet après les violences urbaines

©Clémence Apetogbor (Twitter)

Guadeloupe : Sept hommes déférés au parquet après les violences urbaines

Sept hommes ont été déférés au parquet de Pointe-à-Pitre vendredi, après des pillages au Lamentin en novembre sur fond de crise sociale et sanitaire en Guadeloupe, et deux d'entre eux ont été condamnés, a-t-on appris dimanche auprès du parquet.

Huit suspects au total avaient été placés en garde à vue en milieu de semaine - cinq interpellés par les forces de l'ordre et trois « extraits de leurs cellules » car incarcérés entretemps pour d'autres affaires, a précisé à l'AFP Patrick Desjardins, procureur de la République de Pointe-à-Pitre. Sept hommes, « tous ayant des casiers », ont finalement été déférés vendredi au parquet. Deux d'entre eux, « plutôt impliqués comme suiveurs et qui ont reconnu les faits », ont été condamnés à un an et à six mois de prison ferme en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, puis incarcérés immédiatement, selon la même source.

Cinq autres suspects devaient comparaître devant le tribunal correctionnel vendredi, mais l'affaire a été renvoyée au 25 juillet. Trois d'entre eux étaient déjà incarcérés, un a été placé en détention provisoire jusqu'au procès et le cinquième a été placé sous contrôle judiciaire. Un petit centre commercial de la commune de Lamentin avait été attaqué avec une tractopelle dans la nuit du 20 au 21 novembre 2021, au tout début des manifestations et émeutes urbaines qui étaient survenues en Guadeloupe, en pleine contestation du passe sanitaire et de l'obligation vaccinale contre le Covid-19.

Lors de cette crise sociale, les violences avaient concerné une grande partie de l'archipel entre fin 2021 et début 2022, avec des pillages voire des incendies de commerces. Un local des douanes à Pointe-à-Pitre avait été attaqué, ainsi que des casernes de gendarmerie, et des forces de l'ordre avaient été prises pour cible et visées par des tirs. Des barrages avaient par ailleurs été érigés sur les routes. Plusieurs personnes ont été mises en examen ou condamnées dans le cadre des enquêtes sur ces faits.

Avec AFP.