Guadeloupe : Le CHU au bord de l'asphyxie, Gérard Cotellon lance un appel à la vaccination

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Guadeloupe : Le CHU au bord de l'asphyxie, Gérard Cotellon lance un appel à la vaccination

24 patients Covid en réanimation sur les 22 lits initialement prévus par le service, sa capacité d’accueil est dorénavant dépassée. Une situation qui alerte Gérard Cotellon, directeur du Centre Hospitalier Universitaire (CHU). Sur le plateau de Guadeloupe la 1re, il appelle la population à se faire vacciner le plus rapidement possible.



Une situation « plus que préoccupante » pour Gérard Cotellon, qui souligne que le CHU et le centre hospitalier de Basse-Terre sont tous deux en difficulté, au même titre que d'autres établissements des Antilles. Une temporalité commune dans la région qui, contrairement aux vagues épidémiques précédentes, ne permet pas de travailler en collaboration avec les autres établissements de santé des Antilles, ce qui permettait jusqu'à présent de soulager les services de réanimation surchargés.

« On ne peut pas indéfiniment augmenter les lits de réanimation. La solution, c'est de se faire vacciner » insiste le directeur du CHU, qui dresse un constat sans appel : « Les personnes que nous avons en ce moment en réanimation, ce sont des personnes qui étaient éligibles à la vaccination et qui ne se sont pas fait vacciner. Ce sont généralement des personnes qui sont porteuses de comorbidités, ce sont quelques personnes âgées qui ont échappé à la vaccination, et je trouve ça assez préoccupants. Nous avons une chance inouïe par rapport à l'Hexagone, c'est que nous ne manquons pas de dose ».
 

Surtout, cette troisième vague de contamination est particulièrement porteuse du variant Anglais, plus contaminant, laissant présager une tension plus forte sur les services de santé, alors que dans le même temps, la Guyane et la Martinique connaissent un regain de contamination. Une complication non-négligeable pour Gérard Cotellon : « On ne peut plus s'entraider, on ne peut plus transférer des patients d'une région à l'autre, on ne peut plus se prêter du matériel, on ne peut plus s'entraider en faisant venir du personnel des régions de l'extérieur, donc c'est une situation extrêmement préoccupante ».

Dans ce cadre, le directeur du CHU insiste, « je fais un appel à la vaccination, nous avons les doses, il faut que les gens qui se savent à risques, ou que leur médecin traitant leur a dit « vous êtes à risques », il faut qu'ils se précipitent dans les centres de vaccination ».
 

Damien CHAILLOT