En Martinique, le Centre hospitalier forcé de réduire ses activités face aux barrages

En Martinique, le Centre hospitalier forcé de réduire ses activités face aux barrages

Barrages difficiles à passer, voire agressions des soignants, la situation sociale tendue en Martinique impact le Centre hospitalier universitaire de l’île (CHUM) qui doit limiter ses activités.

« Les blocages en place en Martinique pénalisent la prise en charge des patients et par conséquent, met en jeu leur état de santé » a alerté le CHUM dans un communiqué diffusé mercredi. Une situation qui s’ajoute à un « nombre des admissions pour COVID » qui « repart à la hausse ». En une semaine, pas moins de 15 lits ont été ouverts au service réanimation du CHUM.  

« On est obligé de limiter nos urgences et nous avons limité notre activité sur l’ensemble des sites du CHUM » a confié le Dr Thierry Lebrun, chef du service anesthésie, interrogé par Martinique La 1ère. Évoquant une « difficulté à passer les barrages » voire « des agressions », le médecin souligne « une perte de chance énorme pour les patients ». « Tous les jours, avant de commencer, on ne sait jamais qui va pouvoir arriver, s’il va y avoir de la relève. Ce matin, aux urgences, il manquait trois médecins, trois infirmiers et trois aides-soignants », ajoute-t-il.

Une situation qui force le CHUM à réduire les soins aux « urgences ». « On ne peut plus faire les examens diagnostiques sur les cancers, on ne peut plus faire de chirurgies sur les cancers, on ne va faire que les urgences », regrette Thierry Lebrun. Ce jeudi, le Centre hospitalier a activé son dispositif réduit de service minimum. Dans son communiqué, le Centre hospitalier a appelé à « une prise de conscience et à de la mesure dans cette situation de tension ».