Desserte aérienne : La compagnie Corsair reçoit son 5ème Airbus A330 neo, témoin de sa « vitalité » et de son « dynamisme »

Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair, entouré du personnel navigant qui a assuré ce vol de convoyage entre Toulouse et Paris-Orly (crédits Outremers360)

Desserte aérienne : La compagnie Corsair reçoit son 5ème Airbus A330 neo, témoin de sa « vitalité » et de son « dynamisme »

La compagnie Corsair a reçu son 5ème Airbus A330 neo ce jeudi à Toulouse. Il s’agit du dernier nouvel appareil de la première phase du renouvellement de la flotte de la compagnie, qui entame un été optimiste.

« Extrêmement heureux et fier ». Ce sont les mots de Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair, devant l’aéronef flambant neuf, reçu des mains du constructeur européen depuis son site de l’aéroport Toulouse-Blagnac. Pour le dirigeant de la compagnie, ce nouvel avion est « signe de vitalité et de modernisation de la flotte », sans compter « le gain d’efficacité économique, important pour l’aspect développement durable » puisque cet appareil permet une baisse de 25% de la consommation de carburant.

C’est donc un nouveau départ qu’a pris la compagnie en difficulté durant la crise sanitaire car, outre cette flotte renouvelée depuis mars 2021, la compagnie a été reprise début 2021 par un consortium d’acteurs publiques et privés d’Outre-mer, autrement dit des Régions, des Collectivités et des entreprises. « C’est une preuve d’engagement très fort aux côtés de Corsair pour défendre la vitalité du transport aérien vers les Outre-mer », assure Pascal de Izaguirre qui rappelle que les territoires ultramarins représentent une activité et un chiffre d’affaires importants pour la compagnie.

Avec ses nouveaux appareils et ses nouveaux propriétaires, la compagnie entame l’été avec optimiste. « L’envie de voyager est là » après « la frustration accumulée durant la crise covid ». « Nous assistons à une nette reprise du trafic » observe-t-il, avec « une forte augmentation des réservations pour l’été ». On souligne plus particulièrement les destinations de l’océan Indien, La Réunion et l’île Maurice en tête, en locomotives de ce dynamisme. « Nous sommes sur des destinations dynamiques, résilientes, qui repartent très vite » insiste le PDG de Corsair qui se dit « pas inquiet pour la saison été sur le trafic et le niveau des réservations ». 

Pour autant, comme toutes les autres compagnies, Corsair peut difficilement faire l’impasse sur la guerre en Ukraine et l’augmentation du prix des hydrocarbures qui en résulte. Selon le dirigeant de Corsair, le prix est aujourd’hui « pratiquement le double du niveau que nous avions budgété » explique Pascal de Izaguirre, qui chiffre ce surcoût à 50 millions d’euros, faisant passer le poste carburant de 27 à 36% du budget de la compagnie. « C’est un choc considérable aggravé par la détérioration de l’euro par rapport au dollar », ajoute-t-il. « C’est un vrai sujet qui contrecarre l’embellie du trafic », et l’on prévient, « la hausse des tarifs est inévitable et nécessaire ».    

Pascal de Izaguirre a aussi évoqué brièvement un sujet qui fait débat à La Réunion, à savoir le rapprochement capitalistique entre Corsair et Air Austral, en difficulté. Naturellement, un tel rapprochement suscite l’inquiétude des élus réunionnais vis-à-vis de l’identité de la compagnie de l’île, appartenant à une société semi-publique de la Région. Mais le PDG de Corsair s’est voulu rassurant, soulignant des « discussions qui ont beaucoup de sens » pour rendre les deux compagnies « plus fortes face aux aléas conjoncturels ». Pour Pascal de Izaguirre, ce rapprochement « confortera l’avenir des deux compagnies », dans un « secteur primordial pour les Outre-mer ». Il insiste aussi que la configuration « holding capitalistique » permettra à « chaque compagnie de garder son identité et son autonomie ».

En attendant l’épilogue de cet épisode, retour sur ce jeudi particulier chez Corsair. Pour la réception du 5ème et dernier appareil de la première phase de renouvellement de sa flotte, la compagnie et le constructeur Airbus ont vu les choses en grands, avec notamment une visite de la « Final assembly line » du site de Blagnac, là où chaque pièce des avions du constructeur arrive de France et d’Europe et sont minutieusement assemblées, à l’abris des regards. L’A330 neo de Corsair, immatriculé F-HLUV, attendait, de son côté, au bâtiment réservé aux livraisons. Il a finalement rejoint sa base d’Orly en milieu d’après-midi, avec à son bord une quarantaine de convives.

Ce nouvel appareil entamera ses rotations le 28 mai, et sera notamment affecté à la desserte de Fort-de-France. Il peut accueillir 352 passagers, dont 20 en Business, 21 en Premium Eco et 311 en Economy. À partir d’octobre 2023, la compagnie recevra les premiers appareils de la seconde phase de renouvellement de sa flotte.