Un gendarme a été tué jeudi matin à la suite d’un « tir accidentel », a annoncé le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin dans un message à l’AFP, portant à cinq le nombre de victimes depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie.
« Il ne s’agit pas d’un tir ennemi », a précisé une source proche du dossier. Ce décès porte à cinq, dont deux gendarmes, le nombre de morts depuis le début des émeutes lundi. Ce matin, Gérald Darmanin a annoncé l’interpellation d’une personne ayant tué deux kanak, assurant que « la police est là pour arrêter tous les tueurs, les gens qui assassinent ».
Dans son message, le ministre, qui fait part de sa « grande tristesse », explique que selon les « premiers éléments, le décès serait consécutif aux blessures générées par un tir accidentel, alors que les gendarmes s'engageaient pour assurer une mission de sécurisation ». Gérald Darmanin a ajouté apporter « tout son soutien à la famille, aux proches et aux camarades » du gendarme tué.
Alors que la nuit est tombée en Nouvelle-Calédonie, un nouvel appel au calme a été lancé par l’Union calédonienne. « N’attisons pas la haine et gardons notre combat digne » a imploré le parti indépendantiste dans un communiqué, condamnant « les tirs meurtriers ». « Rien ne justifie la violence sur qui que ce soit et que la consigne politique de mobilisation sur le terrain doit se faire sans casse ni dégradation d’aucune sorte ».